Legault rectifie ses propos selon lesquels il n’y a pas de violence politique au Québec

Le premier ministre François Legault a été contraint de clarifier des propos qu’il avait tenus lundi lorsqu’il a semblé oublier l’histoire récente en affirmant que les politiciens québécois n’avaient pas été confrontés à une violence …

Legault rectifie ses propos selon lesquels il n'y a pas de violence politique au Québec

Le premier ministre François Legault a été contraint de clarifier des propos qu’il avait tenus lundi lorsqu’il a semblé oublier l’histoire récente en affirmant que les politiciens québécois n’avaient pas été confrontés à une violence politique semblable à celle de la tentative d’assassinat de l’ancien président Donald Trump.

S’adressant aux journalistes lors de la réunion du Conseil de la fédération à Halifax, Legault a déclaré que ce qui est arrivé à Trump ce week-end « est inquiétant pour la démocratie aux États-Unis », mais « nous n’avons pas cela – de la violence contre les politiciens, au Québec ».

Les commentaires de Legault ont amené le chef du Parti québécois à inviter le premier ministre à réviser l’histoire de la province.

Paul St-Pierre Plamondon a rappelé que les chefs du PQ ont été la cible d’attaques mortelles à deux reprises, en 1984 et plus récemment lors de la soirée électorale provinciale de 2012.

« Il est inquiétant de voir le premier ministre du Québec tenir une telle déclaration, qui démontre une absence totale de mémoire historique sur des faits de base », a écrit St-Pierre Plamondon sur X. « Il y a près de douze ans seulement, l’un de ses prédécesseurs était littéralement victime d’un attentat politique qui a failli la frapper et qui a coûté la vie à un homme en plus d’en blesser gravement un autre. »

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, est retirée de la scène par des agents de la SQ alors qu’elle s’adressait à ses partisans à Montréal, le mardi 4 septembre 2012, après sa victoire électorale. (LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes)

Il faisait référence à la soirée des élections provinciales de 2012, lorsqu’un homme armé a attaqué un rassemblement du PQ à Montréal, tuant un technicien en éclairage et en blessant grièvement un autre alors qu’il tentait d’entrer dans une salle où la cheffe du PQ de l’époque, Pauline Marois, prononçait un discours de victoire.

St-Pierre Plamondon a également rappelé l’année 1984, lorsqu’un homme armé avait fait irruption dans l’Assemblée législative dans le but de tuer le premier ministre de l’époque, René Lévesque, et d’autres députés du PQ. Il avait tué trois personnes et en avait blessé 13 autres. Le 40e anniversaire de la fusillade a été souligné cette année à l’Assemblée législative.

Legault est apparu peu de temps après ses premiers commentaires et a tenté de calmer la tempête en parlant une fois de plus aux journalistes.

« D’abord, évidemment, je me souviens, comme tout le monde, de l’attentat contre Pauline Marois en 2012, mais ce que je voulais dire, c’est qu’il n’y a actuellement aucune polarisation ni radicalisation au Québec », a déclaré M. Legault.

Les tentatives pour joindre Marois ont été infructueuses lundi.