Les fausses arnaques aux enfants disparus inondent les fils d’actualité Facebook partout au Québec, alors que des messages sont apparus dans plusieurs groupes locaux d’achat et de vente.
« Ces publications sont partagées facilement et fréquemment parce qu’elles nous touchent profondément », explique l’analyste technologique Carmi Levy. « Elles ont un lien émotionnel. »
Les photos changent, mais le format des publications frauduleuses est presque toujours le même.
Ils affirment qu’un jeune garçon, parfois avec des ecchymoses sur le visage, a été retrouvé il y a une heure. L’auteur dit qu’il a été emmené au commissariat de police, mais ses parents sont inconnus, ou que personne ne sait où il habite. Les gens sont encouragés à partager le message au plus grand nombre pour aider à atteindre sa famille.
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Une publication dans un groupe de Mont-Saint-Hilaire a été partagée plus de 9 000 fois en date d’après-midi.
Un autre groupe de Lambton possédait près de 2 000 actions, mais le problème est à l’échelle du Canada.
En mai dernier, la GRC de Prince George a averti les gens au sujet de ces messages après leur apparition sur plusieurs forums en Colombie-Britannique.
Au Manitoba, des experts en cybersécurité ont sonné l’alarme après la publication d’une série de messages et la police provinciale de l’Ontario affirme que des escroqueries similaires circulent.
Selon Levy, il s’agit d’escroqueries par appât et changement de cible. Une fois les publications largement partagées, l’auteur modifie le contenu pour faire la publicité de ses produits ou de son entreprise.
« C’est désormais une arnaque aux crypto-monnaies. C’est désormais une arnaque à l’investissement », dit-il. « Dans le pire des cas, vous cliquez sur ce lien et vous n’investissez pas dans une arnaque aux crypto-monnaies. Vous venez de donner à quelqu’un la permission de récolter toutes vos informations personnelles. Ou pire encore, il a verrouillé votre ordinateur et vous êtes maintenant victime d’une attaque de ransomware. »
L’un des problèmes majeurs est que toutes les publications sur les réseaux sociaux concernant des enfants disparus ne sont pas des escroqueries.
Selon Levy, aucune loi au Canada n’oblige les sites de médias sociaux à éradiquer ce type de désinformation et de fraude. Mais il existe des signes révélateurs.
Il est recommandé de prêter attention aux fautes d’orthographe et de grammaire et de vérifier si les commissariats de police locaux ont émis des alertes. Il est également recommandé de vérifier la provenance du message en cliquant sur la page de l’auteur.