Les Canadiens d’origine chinoise dénoncent l’effet dissuasif de la publicité sur l’ingérence étrangère

Un ancien politicien de l’Alberta affirme que la publicité sur l’ingérence étrangère décourage les Canadiens d’origine chinoise de se présenter aux élections ou même de faire des dons aux candidats. Teresa Woo-Paw, qui a siégé …

Lawyers enter the hearing room as the Public Inquiry into Foreign Election Interference resumes in Ottawa, Monday, Sept. 16, 2024. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld

Un ancien politicien de l’Alberta affirme que la publicité sur l’ingérence étrangère décourage les Canadiens d’origine chinoise de se présenter aux élections ou même de faire des dons aux candidats.

Teresa Woo-Paw, qui a siégé à l’Assemblée législative de l’Alberta de 2008 à 2015, a déclaré mercredi lors d’une enquête fédérale que chaque Canadien devrait s’inquiéter de l’ingérence étrangère dans les processus électoraux et les institutions démocratiques.

Mais elle a également déclaré que les membres de la communauté chinoise mettent de côté l’idée de se présenter aux élections parce qu’ils ne veulent pas que leur loyauté soit publiquement remise en question.

Woo-Paw, présidente de la Fondation canadienne des relations raciales depuis 2018, a déclaré qu’« un certain nombre de personnes » lui ont fait part de leurs aspirations à occuper une fonction publique.

«Presque tous disent : ‘Mais ce n’est pas le moment.'»

Elle a déclaré que ces craintes auront un impact générationnel, car moins de Canadiens chinois seront élus à des fonctions publiques.

Elle a ajouté que certains craignent également d’être accusés d’avoir tenté d’interférer dans une élection s’ils font un don à la campagne d’un candidat, ou qu’ils pourraient causer des problèmes au candidat.

Woo-Paw faisait partie des membres de la communauté chinoise qui ont fait part à l’enquête des effets dissuasifs involontaires de la controverse publique actuelle sur l’ingérence étrangère.

Des fuites anonymes dans les médias de documents de renseignement sur une prétendue ingérence chinoise dans les processus électoraux canadiens ont déclenché des appels en faveur d’une enquête fédérale actuellement en cours.

L’étudiant montréalais Wawa Li a déclaré lors de l’enquête qu’il existe une fixation sur l’ingérence étrangère alimentée par les autorités et des politiciens opportunistes, conduisant à un sentiment d’hystérie.

«Je suis contre l’ingérence étrangère et j’espère que le gouvernement prendra des mesures si elle existe, mais pas aux dépens de la communauté», a-t-elle déclaré.

Les dernières auditions de la commission d’enquête se concentrent sur la détection, la dissuasion et la lutte contre l’ingérence étrangère.