Les dépenses gouvernementales pour les vols destinés aux Canadiens fuyant le Moyen-Orient sont impopulaires, selon une enquête Nanos

Dans un contexte d’escalade de la violence au Moyen-Orient, la majorité des Canadiens interrogés disent qu’ils ne croient pas que les coûts associés à la fuite des Canadiens de la région devraient être financés uniquement …

Smoke rises from the site of an Israeli airstrike in Dahiyeh, Beirut, Lebanon, Thursday, Oct. 3, 2024. (Hassan Ammar / AP Photo)

Dans un contexte d’escalade de la violence au Moyen-Orient, la majorité des Canadiens interrogés disent qu’ils ne croient pas que les coûts associés à la fuite des Canadiens de la région devraient être financés uniquement par le gouvernement.

L’enquête menée par Nanos Research et CTV News auprès de plus de 1 000 adultes canadiens a montré que plus d’un tiers des répondants estimaient que les citoyens canadiens fuyant le Liban, Israël ou la région dans son ensemble devraient assumer eux-mêmes leurs frais de voyage (36,2 %). Un pourcentage légèrement plus élevé a déclaré que les coûts devraient être partagés entre les évacués et le gouvernement fédéral (37,4 pour cent).

Seulement une personne interrogée sur cinq entre le 29 septembre et le 2 octobre a déclaré que le Canada devrait payer la totalité des évacuations (20,4 pour cent), et six pour cent ont indiqué qu’elles n’étaient pas sûres.

Ventilés par démographie, les Canadiens du centre, les hommes et les personnes âgées de 55 ans et plus étaient plus susceptibles de déclarer que la responsabilité financière devrait incomber aux évacués.

L’incertitude était rare, avec seulement quatre à neuf pour cent des personnes, tous groupes démographiques confondus, déclarant ne pas être sûres de leur opinion.

«Il est temps de partir»

Ces derniers mois ont vu une forte augmentation des attaques entre Israël et des groupes militants à travers le Moyen-Orient, alors que la guerre qui dure depuis un an à Gaza menace de se transformer en un conflit régional plus large.

En septembre, une série de frappes aériennes israéliennes ont frappé le Liban, dans le cadre d’une escalade marquée par rapport aux précédents échanges d’attaques dans la région frontalière entre Israël et le groupe militant Hezbollah.

DOSSIER – La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly parle de la position du Canada sur la situation Israël-Gaza dans le foyer de la Chambre des communes, le mardi 12 décembre 2023 à Ottawa. LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld

Dans une publication du 30 septembre sur les réseaux sociaux, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a réitéré des déclarations précédentes selon lesquelles les Canadiens au Liban « doivent partir maintenant », citant une situation sécuritaire « de plus en plus dangereuse et instable » dans le pays.

Quelques jours plus tôt, Joly avait confirmé que deux Canadiens avaient été tués lors de frappes aériennes au Liban.

Joly a écrit dans son article du 30 septembre que le gouvernement fédéral avait assuré 800 sièges sur les vols partant dans les premiers jours d’octobre, mais que le gouvernement fédéral «continuerait également à travailler avec des partenaires internationaux pour faciliter les vols».

De plus amples informations peuvent être trouvées sur la page des conseils aux voyageurs du gouvernement fédéral pour le Liban.

«Si on vous propose une place, prenez-la maintenant», peut-on lire dans le message de Joly.

Méthodologie

Pour le compte de CTV News, Nanos Research a mené une enquête RDD à double base, en ligne et par téléphone, auprès d’un échantillon aléatoire de 1 058 adultes canadiens. L’enquête a été menée entre le 29 septembre et le 2 octobre 2024 et comporte une marge d’erreur de plus ou moins trois points de pourcentage, 19 fois sur 20. Les résultats ont été vérifiés statistiquement et pondérés par âge et sexe, conformément aux données disponibles. Données du recensement, pour être représentatives du Canada.

Avec des fichiers de Stephanie Ha de CTV News