Les libéraux du Québec veulent interdire les sites d’injection supervisée à proximité des écoles et des garderies

Le Parti libéral du Québec (PLQ) souhaite interdire les sites de consommation supervisée de drogues à moins de 150 mètres des écoles et garderies à Montréal, et à moins de 250 mètres ailleurs au Québec. …

Les députés manifestent leur soutien à Marwah Rizqy après des propos menaçants

Le Parti libéral du Québec (PLQ) souhaite interdire les sites de consommation supervisée de drogues à moins de 150 mètres des écoles et garderies à Montréal, et à moins de 250 mètres ailleurs au Québec.

La députée libérale Marwah Rizqy a déposé mercredi le projet de loi 892 en réponse à la controverse entourant la Maison Benoit Labre, située à proximité d’une école primaire dans l’arrondissement Sud-Ouest de Montréal.

Depuis l’ouverture du centre en avril dernier, les résidents locaux ont signalé des dizaines d’incidents impliquant des vols, des violences, la consommation de crack, de nudité et de défécation en public.

«Vous êtes nombreux à nous avoir écrit pour nous demander de légiférer pour garantir que des centres de consommation surveillée de drogue ne soient pas installés à proximité des écoles et des garderies», a écrit Rizqy sur X.

« Je me suis levé à l’Assemblée nationale pour interpeller le gouvernement Legault sur ce dossier il y a un an. En septembre dernier, le premier ministre François Legault a finalement admis qu’on ne peut pas demander aux enfants de vivre avec des personnes en état d’ébriété.

« La session parlementaire touche à sa fin. Le PLQ propose le projet de loi au gouvernement. Vous pouvez même supprimer mon nom ; l’important est de légiférer rapidement », a-t-elle ajouté.

Son projet de loi donnerait deux ans aux organisations offrant des services de consommation supervisée de drogues pour se conformer à l’interdiction.

Cependant, il est extrêmement rare que le gouvernement décide de recourir à un projet de loi d’opposition.

Mercredi, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, s’est dit conscient des enjeux. Il a déclaré qu’il travaillait sur son propre projet de loi, qu’il prévoit déposer au printemps 2025.

«Nous y travaillons déjà avec la direction des affaires juridiques», a-t-il déclaré aux journalistes. «Je l’ai déjà dit, oui, nous voulons réduire les distances, mais nous voulons aussi faciliter l’accès aux soins pour les toxicomanes.»

«Nous étudierons ce qu’elle nous a présenté, mais nous voulons quelque chose d’un peu plus large», a-t-il ajouté.

L’Ontario a récemment décidé d’interdire les sites de consommation supervisée de drogues à moins de 200 mètres des écoles et des garderies.

En 2023, à Toronto, dans les quartiers proches de ces sites, les agressions étaient 113 pour cent plus élevées et les vols 97 pour cent plus élevés que dans le reste de la ville, selon le gouvernement de l’Ontario.