Le ministre de la Santé du Québec a déposé un projet de loi qui obligerait les nouveaux médecins formés dans la province à passer les cinq premières années de leur carrière à travailler dans le réseau public de santé du Québec.
Les médecins qui entrent dans le secteur privé ou qui déménagent à l’extérieur de la province au cours de cette période s’exposeraient à des amendes pouvant atteindre 200 000 $ par jour.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, affirme que son projet de loi s’attaque au nombre croissant de médecins qui quittent le système public pour le privé.
Il affirme que la formation d’un nouveau médecin coûte au gouvernement entre 435 000 et 790 000 dollars, y compris la résidence, ajoutant que les médecins ont le devoir de prendre soin des personnes qui ont payé leurs études.
Le ministre de la Santé Christian Dubé, à gauche, s’entretient avec le premier ministre François Legault au Salon rouge, le 5 novembre 2024. (Jacques Boissinot/La Presse canadienne)
La province a déclaré que le nombre de médecins travaillant exclusivement dans le secteur privé a augmenté de 70 pour cent depuis 2020, et que cette tendance est particulièrement notable parmi les nouveaux médecins.
Les membres des partis d’opposition à l’Assemblée législative ont exprimé leur soutien au projet de loi, qui ne sera pas étudié avant le début de la prochaine session en janvier.
Un porte-parole de Dubé a affirmé le mois dernier que 400 des 2 536 médecins ayant complété leurs études entre 2015 et 2017 ont quitté le Québec pour d’autres juridictions.
Il y a actuellement 2 355 médecins formés au Québec qui exercent en Ontario, dont 1 675 ont fréquenté l’Université McGill.