Mardi, le Parti québécois (PQ) déposera un projet de loi visant à garantir le droit des personnes âgées de vivre le plus longtemps possible dans leur propre logement, avec les services et les soins nécessaires.
L’objectif du PQ est de donner suite aux revendications formulées lors du grand sommet sur les soins à domicile tenu à Québec en mai dernier.
Le projet de loi garantirait notamment le droit à un logement abordable et adapté, qui était également l’une des quatre grandes priorités énoncées à l’issue du sommet.
Le projet de loi fait également référence à la mise en œuvre d’une stratégie gouvernementale visant à maintenir l’autonomie des personnes âgées.
«Essentiellement, il vise une plus grande participation sociale des aînés», a déclaré le porte-parole péquiste pour les questions relatives aux aînés, Joël Arseneau, en entrevue à La Presse Canadienne.
« Il faut arrêter d’infantiliser les seniors et cesser de les considérer uniquement comme des « malades » et des bénéficiaires de soins », a-t-il résumé.
Le projet de loi-cadre proposé par le PQ établit un certain nombre de principes et appelle les différents ministères – Transports, Solidarité sociale, Habitation et Affaires municipales – à contribuer à assurer l’autonomie des aînés.
Fin mai, la ministre des Aînés, Sonia Bélanger, a présenté un plan d’action avec une longue liste d’actions à poser, mais selon Arseneau, les résultats ne sont pas à la hauteur et il faut aller plus loin dans la législation.
Tous les parlementaires peuvent déposer des projets de loi à l’Assemblée nationale.
Cependant, lorsqu’ils sont déposés par des élus de l’opposition, il est très peu probable qu’ils soient appelés à être débattus et étudiés en comité parlementaire, car c’est le gouvernement, par l’intermédiaire de son leader parlementaire, qui décide quels projets de loi seront étudiés.
Les Rendez-vous nationaux sur le maintien à domicile, qui ont eu lieu en mai dernier, ont donné lieu à quatre recommandations.
Parmi ces recommandations figurait une loi intersectorielle sur le maintien de l’autonomie, qui consacrerait l’accès aux soins à domicile comme un droit, ainsi que le droit à un logement abordable et adapté.
Il a également été recommandé de faire des CLSC la principale porte d’entrée vers les soins et services à domicile.
Une autre recommandation était d’assurer une meilleure coordination dans chaque région entre les différents organismes impliqués dans les services de soins à domicile.
Enfin, il a été recommandé que le rôle des soins à domicile et des services de maintien à domicile soit renforcé dans l’organisation du réseau de santé, notamment avec la nouvelle agence Santé Québec, entrée en opération dimanche.