Après avoir remporté 24 médailles à Tokyo il y a trois ans – soit le plus grand nombre de médailles dans des Jeux d’été non boycottés –, le Canada se présentera aux Jeux de 2024 à Paris plein d’espoir de pouvoir poursuivre sur sa lancée.
Que vous viviez et mouriez avec le destin de la feuille d’érable ou que vous appréciiez simplement le frisson de la compétition, les Jeux de la 33e Olympiade ont quelque chose à offrir à chacun. Avec près de 11 000 athlètes en compétition pendant 18 jours dans 32 sports et 329 épreuves, il y a presque trop de choses à suivre.
Alors, avec cela à l’esprit, voici un aperçu de ce qui attire notre attention :
Jeudi 25 juillet
Rugby à 7 masculin : France contre Fidji
Les Jeux ne débuteront officiellement qu’après la cérémonie d’ouverture de vendredi, mais en guise d’amuse-bouche alléchant, le tournoi de rugby à 7 masculin a offert un match alléchant dans le cadre du round robin. L’icône du rugby français Antoine Dupont – ancien joueur mondial de l’année – a mis cette saison de côté son rôle habituel de capitaine et de star de l’équipe de France masculine de rugby à XV pour se concentrer sur les Jeux olympiques à domicile, aidant l’équipe à remporter une victoire à Los Angeles lors de son deuxième tournoi international de rugby à 7 seulement. Il tentera de faire décoller le pays hôte ici avec un affrontement contre les Fidji, doubles médaillés d’or en titre, qui présentent un bilan sans faille de 12-0 depuis que le rugby à 7 a été introduit aux Jeux pour Rio 2016.
Vendredi 26 juillet
Cérémonie d’ouverture
Si vous aimez le faste et les festivités, avec une touche de mode internationale souvent extravagante et une pincée d’optimisme avant les Jeux, la cérémonie d’ouverture est faite pour vous. Et celle de cette année sera sans précédent dans l’histoire des Jeux olympiques, avec une flottille de pays concurrents sur la Seine qui serpente au cœur de Paris. Comme l’a décrit le président du comité d’organisation de Paris 2024, « la ville entière a été transformée en un immense stade olympique. La Seine représente la piste et les quais les tribunes des spectateurs. » Malgré de nombreuses inquiétudes concernant le concept, de la vitesse du courant à la menace de surpopulation lors de l’événement sans billet, ce devrait être une soirée inoubliable.
Samedi 27 juillet
Surf féminin
Les Canadiens sont traditionnellement plus habitués à faire des virages sur une piste que sur une vague, mais Sanoa Dempfle-Olin, originaire de Tofino, en Colombie-Britannique, deviendra la première surfeuse olympique canadienne lorsqu’elle participera à la compétition. Le lieu où ce sport sera présenté pour la deuxième fois aux Jeux établira également des records olympiques, Tahiti étant située à plus de 15 500 kilomètres de Paris, ce qui en fait le lieu le plus éloigné d’une ville hôte des Jeux olympiques pour accueillir une épreuve de remise de médailles. Du niveau de compétition élevé aux eaux turquoise de Teahupo’o, l’événement s’annonce spectaculaire.
Cyclisme sur route : Contre-la-montre
Le cyclisme a toujours entretenu une relation amoureuse avec Paris, les Champs-Élysées servant de ligne droite d’arrivée au Tour de France chaque année depuis 1975. Les yeux du monde du cyclisme seront rivés sur le contre-la-montre sur route, où hommes et femmes se disputeront l’or, en passant devant la place de la Bastille et à travers le château de Vincennes, l’ancienne résidence du roi de France. Les Canadiens Derek Gee, Michael Woods, Olivia Baril et Alison Jackson espèrent tous voir la feuille d’érable flotter sur le podium.
Natation : 400 mètres nage libre femmes
Le Canada a la chance de compter une pléthore de candidates talentueuses aux médailles dans la piscine, mais aucune n’attire autant l’attention à Paris que Summer McIntosh. Déjà détentrice du record du monde du 400 mètres quatre nages, c’est le 400 mètres nage libre – et sa rivalité avec l’Australienne Ariarne Titmus et l’Américaine Katie Ledecky – qui fait parler d’elle comme d’une possible « course du siècle ». McIntosh a terminé quatrième de cette épreuve il y a trois ans à Tokyo, à l’âge de 14 ans, et espère faire mieux que les championnats du monde de l’année dernière, où elle avait également terminé quatrième derrière Titmus et Ledecky, qui avaient respectivement remporté l’or et l’argent. Cependant, toutes les trois ont détenu le record du monde à un moment donné, et cette marque devra peut-être être abaissée une fois de plus pour quiconque vise l’or à Paris.
Tennis
Le Stade Roland Garros est habituellement le centre du tennis mondial en mai, mais cette année, la célèbre terre battue sera à nouveau sous les feux des projecteurs en tant que lieu d’accueil du tournoi olympique de tennis de cette année. Le Canada dispose d’une équipe de haut niveau, mise en valeur par des joueurs comme Félix Auger-Aliassime et Milos Raonic du côté masculin, tandis que les trois femmes reviennent sur leurs terres de chasse. Leylah Fernandez a remporté l’Open de France junior en 2019, tandis que Bianca Andreescu a remporté le titre de double féminin en 2017. Et Gabriela Dabrowski, qui fera équipe avec Fernandez pour le double féminin olympique, a également remporté le championnat senior de double mixte en 2017 sur ces courts.
Dimanche 28 juillet
Beach-volley
Le Canada n’a pas remporté de médaille en volleyball de plage depuis que John Child et Mark Heese ont décroché le bronze aux Jeux d’Atlanta en 1996. La meilleure chance de mettre fin à cette sécheresse pourrait bien être le duo Melissa Humana-Paredes et Brandie Wilkerson, une équipe qui ne forme que depuis un peu plus d’un an, mais qui a déjà connu le succès en tournée, remportant l’or au tournoi Elite 16 de Montréal l’année dernière, ainsi que l’argent aux Jeux panaméricains de 2023 à Santiago.
Football féminin : Canada contre France
Si les championnes olympiques en titre entament officiellement la défense de leur titre le 25 juillet contre la Nouvelle-Zélande, n’en déplaise aux Football Ferns, classées 28e, cette rencontre face à la France devrait être le premier véritable test du Canada. L’hôte des JO, deuxième meilleure équipe du monde selon le classement féminin de la FIFA, devrait soumettre à un examen sévère la sélection canadienne de l’entraîneure-chef Bev Priestman, classée huitième, surtout après sa défaite spectaculaire à la Coupe du monde l’été dernier.
Basket-ball masculin : États-Unis contre Serbie
Depuis que Michael Jordan et sa Dream Team ont conquis Barcelone aux Jeux olympiques de 1992, l’équipe masculine de basket des États-Unis a ajouté une dose supplémentaire de stars à chaque édition des Jeux. L’édition 2024 ne fait pas exception, notamment avec le retour de LeBron James pour la première fois depuis les Jeux olympiques de Londres il y a 12 ans, qui vient s’ajouter à une équipe qui comprend déjà Stephen Curry et Kevin Durant. Les Américains, médaillés d’or lors de chacun des quatre derniers Jeux olympiques, débuteront la compétition avec un match alléchant contre la Serbie et le double MVP de la NBA Nikola Jokic, qui a mené son équipe à la médaille d’argent il y a huit ans à Rio.
Lundi 29 juillet
Basket-ball féminin : Canada vs France
Après avoir terminé neuvième à Tokyo, les Canadiennes entameront leur campagne olympique en affrontant l’équipe hôte, la France, qui occupe actuellement deux places derrière elles au classement FIBA. Natalie Achonwa est sur le point de devenir la première Canadienne à participer à quatre olympiades en basketball féminin, et l’équipe s’appuiera sur sa présence de vétérane pour tenter de faire mieux que la quatrième place obtenue à Los Angeles il y a 40 ans, le meilleur résultat du basketball féminin canadien aux Jeux d’été.
Judo féminin
La bataille la plus difficile que Christa Deguchi pourrait mener cette année a peut-être été celle de monter sur le tapis olympique à Paris. En tant que judoka n°1 mondiale dans la catégorie des moins de 57 kg, la judoka de 28 ans a été en lutte constante avec la n°2 mondiale Jessica Klimkait pour obtenir la seule place dans l’équipe canadienne. Après avoir perdu contre sa rivale il y a trois ans à Tokyo, Deguchi n’a laissé aucun doute sur le fait qu’elle ferait ses débuts olympiques cette fois-ci, montant sur le podium lors de ses 10 derniers tournois et obtenant finalement sa place avec une médaille d’argent aux championnats du monde, tandis que Klimkait se contentait du bronze. Désormais, la double championne du monde cherchera également à faire ses preuves sur la scène olympique.
Mardi 30 juillet
Basket-ball masculin : Canada contre Australie
Après 20 ans d’absence, les Canadiens sont de retour au tournoi olympique de basketball. Le Canada débutera contre la Grèce le 27 juillet, mais les choses deviennent un peu plus sérieuses ici alors que Shai Gilgeous-Alexander et son équipe canadienne, classée septième, verront leurs chances de médailles mises à l’épreuve contre l’Australie, la cinquième équipe mondiale et la médaillée de bronze de Tokyo.
Mercredi 1er août
Gymnastique artistique : Finale du concours général féminin
Alors que l’attention sera principalement portée sur la superstar américaine Simone Biles, récemment élue septième meilleure athlète du 21e siècle par ESPN, la Canadienne Ellie Black entamera ses quatrièmes Jeux olympiques avec l’intention de monter sur le podium pour la première fois. La native d’Halifax avait terminé cinquième de la finale du concours multiple en 2016, avant de se blesser à la cheville à l’entraînement avant la finale du concours multiple de 2021 à Tokyo, ce qui l’a forcée à déclarer forfait. Elle a toutefois réussi à concourir à la finale de la poutre et, malgré sa blessure, a raté la médaille de bronze à la poutre pour seulement 0,134 point.
Samedi 3 août
100 mètres hommes
L’une des épreuves les plus en vue des Jeux, le 100 mètres sprint n’a pas besoin d’être présenté. Andre De Grasse non plus. Déjà l’athlète olympique d’été le plus décoré du Canada, avec six médailles, le natif de Scarborough, en Ontario, tentera d’améliorer les médailles de bronze qu’il a remportées dans cette épreuve à Rio de Janeiro et à Tokyo. Étant donné le champ très ouvert – le 100 mètres manque d’une force vraiment dominante depuis qu’Usain Bolt a pris sa retraite après les Jeux de 2016 – qui peut dire qu’il n’en sera pas capable?
Finale du décathlon hommes
Depuis que Jim Thorpe a remporté l’or dans cette épreuve aux Jeux de Stockholm en 1912, le vainqueur du décathlon olympique est considéré comme le plus grand athlète de la planète. Si cette épreuve n’a plus le même prestige qu’il y a 100 ans, ni même 40 ou 50 ans, l’effort requis pour atteindre le podium est toujours aussi herculéen, le vainqueur devant démontrer son excellence dans 10 disciplines différentes, allant du javelot au sprint, en terminant toujours par le 1500 mètres. Personne n’a fait preuve d’une plus grande excellence dans ce sport ces derniers temps que le Canadien Damian Warner, originaire de London, en Ontario, qui a remporté l’or à Tokyo grâce à un record olympique de 9018 points. L’athlète de 34 ans cherchera à rééditer son exploit à Paris.
Mardi 6 août
Skateboard féminin : Finale Park
Vous ne savez peut-être pas distinguer un Ollie d’un Tic Tac, mais cela ne devrait pas vous empêcher de laisser Fay De Fazio Ebert vous donner un cours intensif. La plus jeune athlète de la délégation olympique canadienne, la Torontoise de 14 ans, connue sous le nom de Fay All Day, a raté de peu les Jeux de Tokyo, qui marquaient les débuts olympiques de ce sport. La championne des Jeux panaméricains de 2023 espère rattraper le temps perdu ici.
Jeudi 8 août
200 mètres hommes
Si De Grasse échoue au 100 mètres, il sait au moins qu’il pourra compter sur le 200 mètres. Champion olympique en titre sur cette distance, le coureur de Markham, en Ontario, a gardé certaines de ses meilleures performances pour la distance plus longue, franchissant la ligne d’arrivée en 19,62 secondes à Tokyo, le huitième temps le plus rapide de l’histoire pour cette épreuve.
Samedi 10 août
Marathon masculin
La légende kényane Eliud Kipchoge vise l’or olympique du marathon pour la troisième fois consécutive, un record. Ayant couru quatre des dix marathons les plus rapides de l’histoire, le coureur de 39 ans est dans une classe à part et donnera sans aucun doute le ton sur un parcours pittoresque qui s’étend de l’hôtel de ville de Paris et le long de la Seine, en passant par le Louvre et la Tour Eiffel, jusqu’au château de Versailles et retour.
Breaking masculin
Le breaking, qui fait ses débuts olympiques, a été ajouté au programme des Jeux de Paris après avoir été accueilli avec succès aux Jeux olympiques de la jeunesse d’été de 2018 à Buenos Aires. Et le Canada aura autant de chances que n’importe quel autre pays de remporter une médaille grâce au Vancouverois Phil Kim, alias B-Boy Phil Wizard. Inspiré par la scène des breakdances devant la Vancouver Art Gallery, Kim a appris très vite à s’initier à ce sport, remportant les championnats du monde de 2022, avant de remporter la première médaille d’or des Jeux panaméricains dans ce sport. Il espère naturellement créer d’autres premières à Paris.