Les services étrangers de diffusion en continu en ligne doivent désormais contribuer à un fonds pour les nouvelles et le contenu canadiens

On dit aux services de diffusion en continu en ligne comme Netflix et Spotify qu’ils doivent commencer à contribuer financièrement aux nouvelles locales et à la production de contenu canadien. Mardi, le Conseil de la …

Les services étrangers de diffusion en continu en ligne doivent désormais contribuer à un fonds pour les nouvelles et le contenu canadiens

On dit aux services de diffusion en continu en ligne comme Netflix et Spotify qu’ils doivent commencer à contribuer financièrement aux nouvelles locales et à la production de contenu canadien.

Mardi, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes a ordonné aux diffuseurs étrangers de verser cinq pour cent de leurs revenus annuels canadiens dans un fonds.

Ce fonds sera consacré à la production de nouvelles télévisuelles et radiophoniques locales, de contenu autochtone, de contenu de langue française et de contenu créé par des personnes issues de la diversité.

Le CRTC a déclaré que le fonds devrait injecter environ 200 millions de dollars dans le système de radiodiffusion canadien chaque année à partir de septembre.

Les entreprises qui ne sont pas affiliées à un radiodiffuseur canadien et qui gagnent au moins 25 millions de dollars grâce à la radiodiffusion canadienne seraient tenues de payer.

Cette décision vise à uniformiser les règles du jeu entre les géants de la technologie et les câblodistributeurs alors qu’ils se disputent les vues – et diffusent parfois le même contenu, comme des événements sportifs ou des émissions en direct.

«À un niveau élevé, nous avons entendu dire que les Canadiens se soucient du contenu. Nous avons entendu des inquiétudes selon lesquelles certains types de contenu, comme les reportages d’intérêt local, ne seront plus créés ou distribués», a déclaré Vicky Eatrides, PDG du CRTC, lors d’un discours à Toronto. .

«Ou qu’ils deviendront moins disponibles parce qu’ils ne seront pas financés uniquement par les forces du marché.»

La nouvelle mesure fait partie du travail du CRTC visant à réglementer la Loi sur le streaming en ligne, une loi adoptée par le gouvernement libéral qui vise à moderniser le système de radiodiffusion du Canada.

Cela oblige les plateformes de diffusion en continu à contribuer au contenu canadien et à le promouvoir – une exigence que les radiodiffuseurs traditionnels suivent déjà.

Les utilisateurs des réseaux sociaux ne sont pas réglementés par la loi. Cela inclut les entreprises locales qui mettent en ligne du contenu, même si elles utilisent du contenu commercial tel que des chansons.

La plupart des sociétés de streaming étrangères s’opposent depuis longtemps à la loi sur le streaming, ainsi qu’à l’idée de cotiser à un fonds.

La Motion Picture Association – Canada, qui représente des plateformes telles que Disney+, Netflix, HAYU, Sony’s Crunchyroll, Paramount+ et Pluto TV, a déclaré que le nouveau mandat ne prend pas en compte les contributions que ces entreprises apportent déjà à l’industrie canadienne des médias.

Les studios et services de streaming mondiaux ont dépensé plus de 6,7 milliards de dollars par an pour produire du contenu de qualité au Canada, a indiqué l’association.

«Nous sommes déçus par la décision d’aujourd’hui qui renforce une approche réglementaire vieille de plusieurs décennies conçue pour les câblodistributeurs», a déclaré sa présidente Wendy Noss.

«La décision discriminatoire d’aujourd’hui rendra plus difficile pour les diffuseurs internationaux de collaborer directement avec des créateurs canadiens et d’investir dans des récits de classe mondiale créés au Canada pour des publics d’ici et du monde entier.»

Mais l’industrie des médias locaux a salué ces mesures comme une victoire pour la culture et l’emploi au Canada, qui, selon eux, ont été perturbés par les services de streaming.

«Les diffuseurs en ligne étrangers ont énormément bénéficié de leur présence sur le marché canadien depuis plus d’une décennie sans aucune obligation de soutenir notre système de radiodiffusion national», a déclaré Kevin Desjardins, président de l’Association canadienne des radiodiffuseurs, dans une déclaration écrite.

«Les contributions que la commission a fixées pour les diffuseurs étrangers commencent à rééquilibrer les obligations entre tous les acteurs qui bénéficient de leur accès aux auditoires et annonceurs canadiens.»

Les entreprises de streaming bénéficieront indirectement du fonds, a fait valoir mardi la ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, à la suite de l’annonce.

«C’est de l’argent qui retournera dans la création canadienne, qu’il s’agisse de musique, de séries télévisées ou de musiques qui reviendront probablement sur leur plateforme», a déclaré mardi St-Onge.

«C’est donc une bonne chose non seulement pour le secteur culturel ici au Canada, mais aussi pour le commerce en ligne.»

Elle a présenté cette annonce comme une victoire pour la préservation de la culture canadienne et autochtone.

Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 4 juin 2024.