Malgré les attentes de taux d’intérêt plus bas qui incitent les acheteurs de maisons à quitter le marché, un nouveau rapport indique que la réduction d’un quart de point du taux d’intérêt directeur de la Banque du Canada le mois dernier n’a pas entraîné de ruée vers la demande.
La dernière étude sur les prix des maisons de Royal LePage publiée jeudi, détaillant les tendances du marché à travers le Canada au cours du deuxième trimestre, indique que la demande continue de dépasser l’offre dans les Prairies et au Québec, mais que Toronto et Vancouver ont connu une activité plus lente que d’habitude ce printemps.
Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage, a déclaré que les prix sont restés stables sur les plus grands marchés du Canada.
« Ce printemps, alors que les baisses des taux bancaires étaient très attendues, nous avons vu certains acheteurs se précipiter pour conclure un accord avant une augmentation attendue de la demande », a déclaré Soper dans un communiqué de presse.
« Pourtant, lorsque cette première réduction a finalement eu lieu début juin, la réaction du marché a été tiède. »
Un sondage Royal LePage mené par Léger plus tôt cette année suggérait que 51 % des acheteurs potentiels reprendraient leurs recherches si les taux d’intérêt diminuaient, mais seulement 10 % ont déclaré qu’une baisse de 25 points de base les inciterait à revenir sur le marché.
Environ 18 % ont déclaré qu’ils attendaient une réduction de 50 à 100 points de base, et 23 % ont déclaré qu’ils avaient besoin d’une baisse de plus de 100 points de base.
« Sans surprise, la réduction d’un quart de point du taux bancaire n’a pas amélioré de manière substantielle la situation en matière d’accessibilité », a déclaré Soper.
« L’histoire que raconte le marché lorsque les baisses de taux aboutissent à une réduction significative du coût de l’emprunt devrait être très différente. »
Selon le rapport, le prix global des maisons à l’échelle nationale a augmenté de 1,9 % sur un an pour atteindre 824 300 $ au deuxième trimestre de 2024, ce qui représente également une augmentation de 1,5 % par rapport au premier trimestre.
Ce chiffre est compilé à partir des données immobilières de l’entreprise à l’échelle nationale et régionale dans 64 des plus grands marchés immobiliers du Canada.
Réparti selon le type de logement, le prix médian national d’une maison unifamiliale détachée a augmenté de 2,2 % sur un an pour atteindre 860 600 $, tandis que le prix médian d’un condominium a augmenté de 1,6 % pour atteindre 596 500 $.
Royal LePage prévoit également que le prix global d’une maison au Canada augmentera de neuf pour cent pour atteindre 860 555 $ au quatrième trimestre de 2024 par rapport au même trimestre de l’année dernière.