OTTAWA –
Les représentants des plaignants dans un recours collectif contre le Canada exhortent les chefs des Premières Nations à accepter un accord historique de réforme de la protection de l’enfance de 47,8 milliards de dollars.
L’accord a été conclu en juillet entre le Canada, les chefs de l’Ontario, la nation Nishnawbe Aski et l’Assemblée des Premières Nations, après près de deux décennies de bataille juridique concernant le sous-financement par le gouvernement fédéral des services de protection de l’enfance dans les réserves.
Le Tribunal canadien des droits de la personne a déclaré que cela était discriminatoire et a chargé le Canada de parvenir à un accord avec les Premières Nations pour réformer le système, ainsi que pour indemniser les enfants arrachés à leur famille et placés dans une famille d’accueil.
Les chefs sont à Calgary cette semaine pour une réunion de l’Assemblée des Premières Nations où ils doivent voter sur l’accord, mais des dizaines d’entre eux ont exprimé leurs inquiétudes quant à la manière dont cela fonctionnera.
L’une des plaignantes représentatives du recours collectif des familles visées par le principe de Jordan, Carolyn Buffalo, est une mère de la Première Nation du Montana à Maskwacis, en Alberta.
S’exprimant en larmes, Buffalo dit qu’elle pense que les chefs rejetteront l’accord sur lequel elle et d’autres ont travaillé pendant des années pour tenter de mettre fin à la discrimination du Canada à l’égard des enfants des Premières Nations, et que les enfants se retrouveront sans protection s’il est rejeté.