Ottawa –
Le gouvernement fédéral affirme que les entreprises peuvent désormais demander une remise des tarifs récemment annoncés sur les véhicules électriques chinois et les produits en acier et en aluminium.
Ottawa affirme que l’allégement vise à compenser les défis auxquels les industries canadiennes pourraient être confrontées alors qu’elles ajustent leurs chaînes d’approvisionnement.
Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé le 26 août que le Canada imposerait un tarif de 100 % sur les véhicules électriques chinois et un tarif de 25 % sur l’acier et l’aluminium.
Les droits de douane sur les véhicules électriques chinois sont entrés en vigueur le 1er octobre, tandis que les droits de douane sur l’acier et l’aluminium devraient entrer en vigueur le 22 octobre.
Le gouvernement fédéral affirme qu’il examinera les demandes lorsque les entreprises dépendent du produit importé et ne peuvent pas s’en procurer ailleurs ou lorsqu’elles sont confrontées à des obligations contractuelles contractées avant l’annonce des tarifs, ainsi que d’autres circonstances exceptionnelles.
La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a accusé la Chine de pratiques commerciales déloyales ainsi que de normes environnementales et de travail « épouvantables » qui, selon elle, lui permettent de fixer des prix injustes et de jeter des produits sur le marché, ce qui entraîne un coût énorme pour l’environnement et les travailleurs.
Les tarifs ont été annoncés à la suite d’un processus de consultation d’un mois, requis par la loi canadienne.
La décision du gouvernement libéral fait suite à des tarifs similaires annoncés par les États-Unis au printemps, même si ceux-ci ne sont pas encore entrés en vigueur. Le Canada était soumis à une immense pression pour s’aligner sur les tarifs américains, poussés par des groupes industriels, notamment les constructeurs automobiles et les aciéries et alumineries.
La Chine a déposé le mois dernier une plainte contre le Canada auprès de l’Organisation mondiale du commerce concernant les droits de douane et a annoncé une enquête antidumping sur les importations canadiennes de canola, s’engageant à défendre les « droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises ».