L’Assemblée législative du Québec a adopté une loi qui prévoit des amendes allant jusqu’à 1 500 $ pour quiconque intimide ou harcèle un politicien.
Le gouvernement de la Coalition Avenir Québec a déclaré que la loi était nécessaire pour endiguer la hausse des démissions d’élus, particulièrement au niveau municipal, mais les critiques ont déclaré qu’elle menaçait la liberté d’expression.
Le gouvernement a présenté ce projet de loi peu de temps après qu’un organisme représentant les municipalités du Québec a publié un sondage indiquant que 74 pour cent des dirigeants municipaux élus ont déclaré avoir été victimes de harcèlement et d’intimidation, et que 741 sur 8 000 avaient démissionné depuis la tenue des élections dans toute la province en 2021.
Outre les amendes, la loi permet aux élus de demander à la Cour supérieure une injonction contre un citoyen qui les menace, les intimide ou les harcèle.
La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, a modifié le projet de loi en réponse aux critiques – notamment de la part des entreprises médiatiques – pour y inclure une formulation affirmant le droit des citoyens de participer librement aux débats publics.
Laforest a également amendé le projet de loi pour préciser que les procureurs de la Couronne, plutôt que l’agence électorale provinciale, seraient responsables d’inculper toute personne qui menace ou intimide un politicien.