Un promoteur d’une raffinerie de lithium à la recherche de 1,6 milliard de dollars pour financer une installation de conversion de lithium dans le nord-ouest de l’Ontario
Rock Tech Lithium a déclaré qu’elle élaborait un dossier convaincant pour construire une raffinerie de conversion au lithium à Red Rock.
La société a révélé le 19 septembre certains détails d’une étude d’ingénierie qui, selon elle, « confirme la viabilité économique et la faisabilité opérationnelle » de la construction et de l’exploitation d’une usine de conversion du lithium en Ontario.
Le canton de Red Rock et le site de l’ancienne usine de Norampac constituent son emplacement privilégié, au nord-est de Thunder Bay, sur la rive nord du lac Supérieur.
Rock Tech détient le gisement de Georgia Lake au nord de Red Rock et travaille avec la bande indienne de Red Rock et BMI, un réaménageur local de friches industrielles, pour préparer le site.
L’usine proposée, évaluée à 2,3 milliards de dollars, utiliserait du concentré de spodumène, extrait et broyé à Georgia Lake pour produire soit du carbonate de lithium, soit de l’hydroxyde de lithium monohydraté. L’usine produirait jusqu’à 32 000 équivalents de carbonate de lithium (ECL) et aurait une durée de vie opérationnelle prévue de 25 ans.
Rock Tech considère ce projet comme une usine de traitement régionale pour d’autres gisements de lithium qui pourraient entrer en production.
L’entreprise canadienne et allemande n’a pas encore mis en place le financement de 1,6 milliard de dollars dont l’étude de faisabilité lui aura besoin pour construire la raffinerie et n’a pas encore pris de décision concernant la construction.
Si Rock Tech décide de construire une raffinerie en Ontario, il s’agira de sa deuxième installation de ce type. L’entreprise a lancé la construction d’une raffinerie sœur à Guben, en Allemagne, pour desservir le marché automobile européen.
Pour soutenir cette installation européenne, Rock Tech a réussi à obtenir 100 millions d’euros (152 millions de dollars canadiens) de subventions gouvernementales directes pour aider Rock Tech à prendre la décision finale de donner le feu vert à ce projet d’ici la fin de l’année.
Ni le gouvernement de l’Ontario ni le gouvernement fédéral n’ont encore annoncé de subventions pour une raffinerie sur la rive nord.
« L’étude de cadrage soutient nos plans nord-américains avec une analyse de rentabilisation solide », a déclaré le PDG de Rock Tech, Dirk Harbecke, dans un communiqué de presse.
« Nous sommes convaincus que nos projets représentent une formidable opportunité pour la région. Notre expérience montre également que des partenaires de classe mondiale et un soutien politique fort sont essentiels au succès des projets de lithium. C’est essentiel sur des marchés difficiles. »
Rock Tech est l’un des quatre principaux acteurs du secteur du lithium dans le nord-ouest de l’Ontario. Tous ont annoncé leur intention de construire des usines de traitement du lithium.
On ne sait pas si Ottawa ou Queen’s Park sont prêts à investir dans quatre raffineries ou peut-être dans une seule installation de traitement centrale pour les desservir toutes.
D’après son étude, Rock Tech a déclaré qu’elle pouvait transférer 80 % de l’ingénierie de base de son usine de Guben vers l’Ontario, ce qui se traduirait par des économies de coûts importantes et un calendrier accéléré.