De nouvelles données de l’Institut Angus Reid (ARI) montrent que seulement environ un adulte sans enfant sur cinq âgé de 50 ans ou moins est convaincu d’avoir des enfants.
L’enquête menée auprès de 1 300 Canadiens a révélé que 21 pour cent d’entre eux ont indiqué qu’ils envisageaient définitivement d’avoir des enfants, et qu’un autre sur trois (32 pour cent) a déclaré qu’il pourrait le faire. Pendant ce temps, 37 pour cent de l’échantillon étaient sûrs de ne pas avoir d’enfants.
Parmi les groupes « oui » ou « peut-être », environ la moitié déclarent avoir retardé la décision, 40 pour cent affirmant qu’ils n’avaient pas encore trouvé le bon partenaire, 41 pour cent encore accusant l’insécurité financière ou professionnelle et environ un tiers chacun. soulignant les coûts de garde d’enfants ou l’accessibilité et la crise actuelle du logement abordable.
Les inquiétudes quant à l’abordabilité étaient également courantes parmi ceux qui ont déclaré qu’ils n’auraient pas d’enfants, avec un sur quatre soulignant les frais de garde d’enfants et 18 pour cent doutant d’avoir un logement convenable pour une famille.
Cela dit, la raison la plus courante de ne pas avoir d’enfants, selon l’enquête, était le simple manque d’intérêt : deux personnes interrogées sur trois qui prévoyaient de rester sans enfants ont déclaré que ce n’était tout simplement pas pour elles.
Le taux de natalité est encore une fois au plus bas
Le communiqué de l’ARI de jeudi indique que l’année dernière, le taux de natalité au Canada a atteint son deuxième plus bas niveau historique consécutif, à 1,26 et 1,33 enfant par femme en 2023 et 2022, respectivement.
De plus, selon les données de Statistique Canada, la population nationale âgée de 65 ans et plus croît six fois plus vite que celle des moins de 15 ans.
Lorsqu’on leur a demandé leur avis sur la question, les personnes interrogées étaient divisées sur la question de savoir si le faible taux de natalité constituait une crise : 43 pour cent ont répondu par l’affirmative et 42 pour cent en désaccord.
Ceux qui envisageaient d’avoir des enfants étaient plus susceptibles de considérer le faible taux de natalité comme une crise, à 53 pour cent, contre 28 pour cent parmi ceux qui ont déclaré qu’ils n’auraient certainement pas d’enfants.
Concernant les solutions potentielles, 42 pour cent des personnes interrogées sont tout à fait ou plutôt d’accord avec l’affirmation suivante : « Si nous ne pouvons pas nationaliser les services de garde d’enfants, notre taux de natalité chutera encore plus », mais un pourcentage similaire, soit 44 pour cent, étaient d’accord pour dire que « les gouvernements ne pourrons jamais offrir des services de garde d’enfants abordables. »
Environ la moitié des répondants au sondage de septembre ont déclaré qu’ils convenaient que ce n’était pas leur responsabilité de financer la garde d’enfants d’autrui ; un sentiment plus répandu parmi les répondants ayant des enfants plus âgés (59 pour cent parmi les parents d’adultes) et les partisans du parti conservateur (74 pour cent).
Méthodologie
L’enquête ARI a été menée en ligne entre le 12 et le 18 septembre 2024 auprès d’un échantillon représentatif et aléatoire de 4 063 adultes canadiens. L’institut note qu’un échantillon probabiliste de cette taille comporte une marge d’erreur de plus ou moins deux points de pourcentage, 19 fois sur 20. Le nombre de parents d’enfants âgés de zéro à six ans a été augmenté, selon les termes de l’institut : «pour assurer des réponses plus pertinentes en matière de garde d’enfants.»
Parmi l’échantillon, 1 300 ont indiqué qu’ils étaient âgés de 50 ans ou moins et n’avaient pas d’enfants.