Trombe marine : un phénomène météorologique rare observé près de Montréal

Un phénomène météorologique rarement observé dans le sud du Québec, appelé trombe marine, a été aperçu en train de toucher terre près de Montréal dimanche après-midi. Jean-François Bégin, météorologue à Environnement Canada, confirme que l’événement …

Trombe marine : un phénomène météorologique rare observé près de Montréal

Un phénomène météorologique rarement observé dans le sud du Québec, appelé trombe marine, a été aperçu en train de toucher terre près de Montréal dimanche après-midi.

Jean-François Bégin, météorologue à Environnement Canada, confirme que l’événement météorologique inhabituel s’est produit sur le lac des Deux Montagnes près de Vaudreuil-Dorion à l’ouest de Montréal entre 14h30 et 16h.

« Il n’y aura pas d’enquête plus approfondie pour le moment car nous n’avons aucun moyen d’estimer la force du vent », a-t-il déclaré à CTV News. « Nous avons des photos et des images… il y a suffisamment de preuves pour que nous soyons d’accord sur le fait qu’une trombe marine était probable. »

Tim Wood, un résident de Rigaud, était en train de pêcher lorsqu’il a remarqué que le ciel s’assombrissait au-dessus de lui.

« La grêle a commencé à tomber, puis j’ai regardé devant moi et je me suis dit : « Qu’est-ce que c’est ? » et j’ai levé les yeux et j’ai vu l’entonnoir », se souvient-il.

Plutôt que de fuir, Wood dit que son premier réflexe a été de se rapprocher.

« J’étais tout excité », a-t-il dit, ajoutant qu’il voulait filmer la trombe marine. « J’ai dû éteindre la vidéo parce que le vent s’est levé et il soufflait directement sur moi. Le toit du bateau a commencé à trembler. Je me suis écarté. »

Un arc-en-ciel apparaît après qu’une trombe marine a touché terre près de Montréal. (Tim Wood)

Une trombe marine est une colonne d’air en rotation qui apparaît au-dessus d’une étendue d’eau, un peu comme une tornade.

« La principale différence est que sa durée de vie est relativement plus courte, car elle est créée par l’influence du cours d’eau, explique Bégin. Si elle avait pénétré dans le sol, elle serait morte. »

Il note qu’une trombe marine est considérée comme appartenant à la même catégorie qu’un orage.

« Plus la température de surface de l’eau est élevée, plus la probabilité d’en voir un est grande », a expliqué M. Bégin. « Il faut des températures plus froides et un déclencheur. Il faut de l’air qui monte et, avec l’augmentation de l’humidité de l’eau, il y a plus d’évaporation. »

Il dit que la dernière fois qu’une trombe marine a été aperçue dans la région du Grand Montréal, c’était sur le fleuve Saint-Laurent, près du Vieux-Port de Montréal et du pont Jacques-Cartier, il y a environ 15 ans.

Bégin note qu’une trombe marine a également été détectée ce week-end près des Îles-de-la-Madeleine, un endroit où elle est beaucoup plus fréquente puisque le plan d’eau est beaucoup plus grand.