Un cinéaste québécois se voit refuser une main de remplacement après un accident d’hélice d’avion

L’Association des Amputés de guerre s’exprime après qu’un de ses membres se soit vu refuser une couverture par le Québec pour une main mécanique. L’organisme canadien à but non lucratif qui vient en aide aux …

Un cinéaste québécois se voit refuser une main de remplacement après un accident d'hélice d'avion

L’Association des Amputés de guerre s’exprime après qu’un de ses membres se soit vu refuser une couverture par le Québec pour une main mécanique.

L’organisme canadien à but non lucratif qui vient en aide aux personnes amputées affirme qu’il existe des problèmes systémiques dans la façon dont la province finance les prothèses et que cela empêche les personnes amputées de travailler.

Samuel Vincent-Couillard était en passe de devenir pilote en 2015 lorsqu’une tragédie l’a frappé alors qu’il descendait d’un avion et qu’il a été heurté par une hélice.

« Malheureusement, (il m’a touché) directement à la tête, à la poitrine, au dos et à deux jambes et à une main, dont j’ai perdu la majeure partie », a-t-il déclaré.

Vincent-Coullard attribue au système de santé de la province le mérite de lui avoir sauvé la vie, mais ce même système l’empêche désormais d’obtenir la prothèse dont il a besoin.

En 2017, son équipe médicale lui a prescrit une main mécanique semblable à une prothèse partielle de main myoélectrique i-Digits Quantum.

En tant que vidéaste, il a déclaré qu’avoir deux mains l’aiderait à travailler plus rapidement et à être plus productif.

La province a toutefois refusé sa demande, affirmant que le modèle ne figurait pas sur la liste approuvée.

Le porte-parole des Amputés de guerre, Louis Bourassa, a déclaré que non seulement la liste provinciale du Québec est désuète, mais qu’elle nuit également à la qualité de vie des personnes amputées.

«Cette rigidité de cette liste, la RAMQ n’est pas flexible et c’est un problème de longue date qu’on a avec eux», a-t-il dit.

Après de multiples appels, Vincent-Couillard a porté sa cause devant le Tribunal administratif du Québec, mais celui-ci a confirmé la décision de la RAMQ.

La main en question coûte environ 65 000 $, mais Bourassa a déclaré que ce n’était pas une question d’argent.

« En fin de compte, ce qu’ils disent, c’est que si M. Vincent-Couillard avait été amputé sous le coude, il aurait été recouvert par un membre artificiel, mais il ne lui manque qu’une partie de la main, donc elle n’est pas recouverte », a-t-il déclaré.

La RAMQ (Régie de l’assurance maladie du Québec) a déclaré à CTV News qu’elle comprenait la situation mais que son rôle était d’appliquer les règles concernant les prothèses.

L’agence a ajouté qu’aucune exception ne s’applique à la situation en question.

Vincent-Couillard estime que cette décision est le résultat d’une incapacité à voir l’impact à long terme que pourrait avoir la main mécanique.

« Travailler davantage me permettrait de faire plus de choses, de payer plus d’impôts », a-t-il déclaré. « Je me sentirais mieux à la fin de la journée. »

L’Association des Amputés de guerre a indiqué qu’elle envisageait de porter son cas devant le Tribunal des droits de la personne du Québec.