Un parachutiste de Lanaudière conteste la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CNESST) après avoir reçu l’ordre de retourner au travail malgré une blessure grave qui, selon lui, rend le parachutisme dangereux pour lui et ses passagers.
Éric Bédard vient de remporter une première manche au Tribunal administratif du travail du Québec, qui a jugé que ses blessures l’empêchaient d’exercer le métier de parachutiste.
Son avocat, Marc Bellemare, a soutenu que la CNESST n’avait pas correctement étudié le dossier.
«Ils sont habitués à travailler avec des gens qui font un travail régulier, mais dans ce cas-ci, c’est très précis et c’est une question de sécurité», a expliqué Bellemare.
Bédard a raconté qu’en août 2021, un dysfonctionnement d’équipement lors d’un saut en parachute a mis fin à ses 20 ans de carrière.
L’incident lui a valu une grave blessure aux cervicales. Malgré sa blessure, la CNESST l’a forcé à retourner au travail.
«C’est complètement ridicule», a déclaré Bédard, ajoutant que s’il sautait à nouveau de l’avion, il craignait que cela puisse entraîner sa mort.
Selon Bellemare, si Bédard ne peut retourner au même emploi, la CNESST sera obligée de payer pour sa réadaptation et de l’aider à trouver un nouvel emploi.
«Ils ne regardent pas vraiment le dossier, ils regardent la calculatrice, vous savez, et ils regardent cela, et ils disent : ‘d’accord, nous devrons payer de l’argent ici'», a déclaré l’avocat.
La CNESST a refusé de commenter car le dossier de Bédard est une affaire en cours.