La mère d’un Québécois assassiné au Pérou affirme que le meurtrier de son fils est en fuite.
Philippe Truchon aurait fui le pays sud-américain et vivrait désormais sur la Rive-Sud de Montréal. Il a été reconnu coupable du meurtre de son ami Jonathan Raymond en 2017.
Mercredi, personne n’a répondu à la porte lorsque CTV News a visité l’immeuble où Truchon se cachait prétendument.
Une source a confié à Noovo Info que Truchon se trouve à Boucherville, au Québec, après avoir fui le Pérou. C’est là que Truchon a été reconnu coupable du meurtre de Raymond, selon La Presse.
La mère de Raymond, Diane La Barre, dit vouloir obtenir justice pour pouvoir faire le deuil de son fils.
« Chaque fois qu’il y a quelque chose de nouveau dans cette affaire, nous revivons ce qui se passe depuis sept ans », a-t-elle déclaré.
Truchon devait purger une peine de 20 ans au Pérou, mais il était en appel lorsqu’il a fui le pays. Il semble que les autorités canadiennes soient au courant de ce qui se passe.
Le Service de police de Longueuil a indiqué que c’était la GRC qui s’occupait du dossier. La GRC a précisé qu’elle ne commentait pas les enquêtes menées par d’autres pays.
La Barre dit qu’elle ne sait pas comment elle réagirait si elle voyait Truchon en public.
Selon un expert juridique, les autorités canadiennes ne peuvent pas faire grand-chose.
« L’affaire est assez simple. Un crime a été commis dans un pays étranger. La personne, d’une façon ou d’une autre, a quitté le pays étranger et il ne semble pas que le pays étranger veuille la récupérer, donc le Canada ne peut rien faire », a déclaré l’avocat Steven Slimovitch.
Il dit que cela dépend vraiment du Pérou.
« Pour que le Canada puisse agir, il faut une demande officielle de ce que nous appelons l’État requérant », a-t-il expliqué. « Dans ce cas, il doit demander au ministre à Ottawa d’arrêter l’individu et de procéder ensuite à l’extradition. »
Le ministère fédéral de la Justice n’a pas répondu à une demande de commentaires de CTV News.
Pendant ce temps, La Barre dit qu’elle veut simplement que le meurtrier de son fils soit renvoyé en prison et purge sa peine.