Un éditorial publié dans le Journal de l’Association médicale canadienne affirme qu’il est temps d’investir dans des cliniques d’évaluation précoce de la grossesse qui peuvent fournir des soins appropriés pendant et après une fausse couche, qui peut avoir des effets dévastateurs.
L’article et une revue de la littérature médicale sur les fausses couches précoces indiquent que les fausses couches affectent une grossesse sur cinq au Canada, mais que les patientes qui demandent de l’aide aux services d’urgence reçoivent souvent des soins « sous-optimaux ».
Le JAMC affirme qu’une étude a révélé un décalage entre la vision médicale de la fausse couche précoce, considérée comme un problème facile à gérer, et la réalité des expériences traumatisantes des patientes.
L’éditorial soutient que les cliniques d’évaluation précoce de la grossesse seraient mieux équipées pour offrir une expérience personnalisée et centrée sur la patiente, avec une meilleure compréhension des complications et des pertes de grossesse précoces.
Le Dr Modupe Tunde-Byass, l’un des auteurs de l’analyse documentaire et obstétricien-gynécologue à l’Hôpital général de North York à Toronto, souligne la nécessité de soins empreints de compassion qui tiennent compte de l’impact psychologique d’une fausse couche.
Tunde-Byass dit que les patientes devraient être orientées vers des cliniques d’évaluation précoce de la grossesse lorsque cela est possible pour faire face au chagrin, à la culpabilité, à l’anxiété et au trouble de stress post-traumatique qui peuvent persister pendant un an après une fausse couche.
Même si l’Hôpital général de North York et une multitude d’autres prestataires de soins de santé disposent de cliniques dédiées aux soins en cas de fausse couche, Tunde-Byass affirme que cette pratique n’est pas largement adoptée – et qu’elle devrait l’être.
Le JAMC affirme que les services d’évaluation de la grossesse « restent une chimère pour beaucoup », en particulier dans les régions rurales du Canada.
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