La nageuse allemande Leonie Beck est tombée malade après avoir participé à la course féminine en eau libre aux Jeux olympiques de Paris, malgré les assurances selon lesquelles l’eau de la Seine était sûre.
Beck, qui a terminé neuvième de l’épreuve de 10 kilomètres, a publié samedi sur Instagram une photo d’elle levant le pouce mais semblant malade.
« J’ai vomi 9 fois hier + diarrhée », a-t-elle posté, avant d’ajouter sarcastiquement : « La qualité de l’eau de la Seine est approuvée », accompagné d’une coche.
Les inquiétudes concernant la Seine, polluée depuis longtemps, où la baignade était interdite depuis plus d’un siècle en raison de ses eaux chargées de bactéries, sont apparues au premier plan après que les organisateurs parisiens ont annoncé leur intention d’organiser la natation en eau libre et les parties de natation du triathlon dans la rivière emblématique qui traverse le cœur de la capitale française.
Malgré un projet de nettoyage massif et coûteux, certaines mesures ont montré des niveaux inacceptables de bactéries telles que E. coli, ce qui a entraîné des changements dans le calendrier du triathlon et l’annulation d’une des deux séances d’entraînement en eau libre prévues avant les courses de 10 kilomètres masculines et féminines.
Plusieurs athlètes sont tombés malades après le triathlon, mais on ne sait pas si l’un de leurs problèmes de santé a été causé par la baignade dans la Seine.
Au total, 53 nageurs, 29 hommes et 24 femmes, ont participé aux courses en eau libre. La plupart d’entre eux ont déclaré que la propreté de l’eau n’était pas un problème, la médaillée d’or féminine Sharon van Rouwendaal des Pays-Bas ayant déclaré qu’elle avait bu quelques gorgées d’eau de la rivière alors qu’elle se sentait assoiffée pendant sa course.
« Il faisait froid, dit-elle. C’était agréable. »
L’Irlandais Daniel Wiffen, médaillé d’or en natation au 800 mètres nage libre et qui participait à sa première course en eau libre, a fait fi des inquiétudes concernant la propreté du cours d’eau. Il a déclaré que les relevés effectués avant la course masculine montraient moins de bactéries E. coli dans la Seine que ce que l’on trouve normalement dans une piscine.
Le comité d’organisation des JO de Paris a publié un communiqué indiquant qu’il avait « entendu des informations sur la maladie de l’athlète et nous lui souhaitons un prompt rétablissement ».
« A ce stade, nous n’avons pas connaissance d’un lien établi entre la maladie et la qualité de l’eau de la Seine », précise le communiqué. « La qualité de l’eau le jour du marathon a été jugée «très bonne» ou «excellente» sur les quatre points de contrôle et bien en deçà des seuils établis par World Aquatics. »
World Aquatics n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
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