La Colombie-Britannique se prépare à une autre interruption de travail dans tous les ports.
Un lock-out à l’échelle de la province touchant plus de 700 contremaîtres syndiqués devrait commencer lundi.
Jeudi, la section locale 514 du Syndicat international des débardeurs et des entrepôts a émis un préavis de 72 heures pour des moyens de pression qui commenceraient lundi matin.
Cette décision a incité l’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique à publier une mise en demeure indiquant qu’elle mettrait en lock-out « de manière défensive » les membres du syndicat à partir du même moment.
Lundi matin, la BCMEA a publié un communiqué de presse annonçant que la section locale 514 de l’ILWU avait effectivement entamé une grève aux terminaux.
« Le mouvement de grève de la section locale 514 de l’ILWU a déjà commencé à avoir un impact sur les opérations du secteur riverain de la Colombie-Britannique et les activités de grève peuvent facilement s’intensifier, y compris un retrait complet des travailleurs sans préavis », a déclaré l’association des employeurs dans un communiqué.
« Par conséquent, afin de faciliter une cessation sécuritaire et ordonnée des opérations, la BCMEA a pris la décision difficile de lock-out les contremaîtres et les autres membres de la section locale 514 le 4 novembre 2024, à compter du quart de travail de 16 h 30 et jusqu’à nouvel ordre.
Il précise que le lock-out ne s’appliquera pas aux opérations céréalières ou aux croisières.
Les deux parties négocient depuis près de deux ans pour renouveler leur convention collective qui a expiré en mars 2023.
L’association des employeurs affirme que son offre finale comprend une augmentation salariale de 19,2 pour cent.
Il prétend que cela augmenterait la rémunération médiane des contremaîtres de 246 323 $ à 293 617 $ par année, sans compter les avantages sociaux et la pension.
La BCMEA indique qu’en moyenne, les travailleurs admissibles recevraient un paiement forfaitaire cumulatif d’environ 21 000 $, incluant une prime à la signature et des augmentations de salaire rétroactives jusqu’en avril 2023.
Le syndicat a déclaré que le principal problème pour ses membres concerne les besoins en personnel, alors que davantage d’automatisation est introduite dans les ports.
Le président de la section locale du syndicat, Frank Morena, a déclaré que la BCMEA avait menacé de retirer quatre éléments importants de la convention collective existante si sa récente offre finale était rejetée.
Morena affirme que le syndicat ne signerait pas un contrat qui supprimerait des parties existantes de la convention collective.
L’année dernière, une grève des travailleurs portuaires, qui a duré près de deux semaines, a gelé des milliards de dollars de commerce sur les quais.
Le ministre du Travail du Canada affirme qu’il a parlé aux deux parties et que les médiateurs fédéraux sont prêts à aider à trouver un accord.