La SCHL affirme que les risques hypothécaires demeurent alors que les défauts de paiement augmentent et que les prêts alternatifs se développent

OTTAWA – Des risques subsistent sur le marché hypothécaire, car une vague d’emprunteurs doit encore renouveler à des taux plus élevés, les prêteurs alternatifs acceptent une part croissante des nouveaux prêts hypothécaires et les taux …

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OTTAWA –

Des risques subsistent sur le marché hypothécaire, car une vague d’emprunteurs doit encore renouveler à des taux plus élevés, les prêteurs alternatifs acceptent une part croissante des nouveaux prêts hypothécaires et les taux de délinquance continuent de grimper, selon l’agence canadienne du logement.

Les mises en garde contenues dans le dernier rapport sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, publié lundi, surviennent alors que, dans l’ensemble, le marché immobilier a bien résisté malgré la hausse des taux d’intérêt et une économie morose.

Les prêts hypothécaires en souffrance depuis plus de 90 jours représentaient 0,19 pour cent du marché global au deuxième trimestre 2024, en hausse par rapport au plus bas record de 0,14 pour cent en 2022, mais toujours bien en dessous des 0,28 pour cent observés avant la pandémie, a indiqué l’agence. dit.

La tension est plus grande dans le secteur des prêts alternatifs, qui s’adresse en partie aux emprunteurs qui pourraient avoir du mal à se qualifier auprès des grandes banques en raison de leur cote de crédit ou de leurs revenus moins stables, et qui paient généralement des taux d’intérêt plus élevés pour compenser le risque.

Les taux de délinquance sur 90 jours dans les sociétés de placement hypothécaire ont dépassé les niveaux d’avant la pandémie pour atteindre 1,15 pour cent au premier trimestre, contre 0,88 pour cent un an plus tôt.

Pour les emprunteurs possédant des maisons unifamiliales dans le segment, le taux des 25 plus grandes sociétés de placement hypothécaire ayant plus de 60 jours de retard de paiement a atteint 5 pour cent au deuxième trimestre, contre 1,7 pour cent au quatrième trimestre 2022.

L’augmentation des impayés survient alors que le segment alternatif connaît une croissance plus rapide et un risque croissant, a déclaré la SCHL.

«Au deuxième trimestre 2024, le profil de risque des prêteurs alternatifs s’est élargi, mis en évidence par une augmentation d’une année sur l’autre des défauts de paiement et des saisies dans le segment des unifamiliales», a indiqué l’agence dans le rapport.

Il a également averti que les prêteurs alternatifs ont moins de prêts hypothécaires lorsqu’ils sont les premiers à être remboursés et ont des ratios prêt/valeur plus élevés qu’il y a un an.

Cet avertissement survient alors que les 25 plus grandes sociétés de placement hypothécaire ont vu leurs actifs sous gestion augmenter de 4,9 pour cent au deuxième trimestre par rapport à l’année dernière, tandis que le marché global des prêts hypothécaires résidentiels a augmenté de 3,5 pour cent.

La SCHL a déclaré qu’environ 1,2 million de prêts hypothécaires devaient être renouvelés en 2025 et que 85 pour cent d’entre eux avaient été signés alors que le taux de la Banque du Canada était de 1 pour cent ou moins, créant un risque de tension accrue.

Les emprunteurs qui doivent renouveler leur emprunt l’année prochaine seront confrontés à des taux d’intérêt plus bas que ceux que beaucoup ont vu cette année, la Banque du Canada ayant déjà abaissé son taux directeur quatre fois pour le porter à 3,75 pour cent aujourd’hui, et d’autres réductions sont attendues à venir.

Mais il s’agit toujours d’un bond important par rapport aux taux d’intérêt d’il y a quelques années, et cela survient alors que les impayés sur les prêts automobiles et les cartes de crédit augmentent également alors que de nombreux Canadiens éprouvent des difficultés financières.

«Les taux de délinquance hypothécaire continuent d’augmenter et des indications laissent présager de nouvelles augmentations en 2025», a indiqué l’agence.

«En outre, l’endettement élevé des ménages et les renouvellements à des taux d’intérêt plus élevés demeurent des préoccupations pour l’économie canadienne.»