Le Canada nommera un nouvel ambassadeur dans l’Arctique et ouvrira deux nouveaux consulats dans la région

Le Canada nommera un nouvel ambassadeur pour l’Arctique et ouvrira deux nouveaux consulats dans la région pour aider à faire face à ce qu’il appelle l’évolution de la dynamique géopolitique dans l’Arctique, dans le cadre …

Le Canada nommera un nouvel ambassadeur dans l'Arctique et ouvrira deux nouveaux consulats dans la région

Le Canada nommera un nouvel ambassadeur pour l’Arctique et ouvrira deux nouveaux consulats dans la région pour aider à faire face à ce qu’il appelle l’évolution de la dynamique géopolitique dans l’Arctique, dans le cadre de sa nouvelle politique étrangère dans l’Arctique.

« Le Canada se trouve à un point d’inflexion dans l’Arctique », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, qui a lancé la nouvelle politique aux côtés du ministre de la Défense nationale Bill Blair et du ministre des Affaires du Nord Dan Vandal, à Ottawa vendredi matin.

En lançant la nouvelle politique, Affaires mondiales Canada souligne la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le changement climatique, l’intérêt stratégique croissant et la concurrence des États non arctiques comme des facteurs clés qui ont changé le paysage.

« Depuis de nombreuses années, le Canada vise à gérer les régions de l’Arctique et du Nord en coopération avec d’autres États comme une zone de basse tension libre de toute concurrence militaire », a déclaré Joly.

« Toutefois, les garde-fous sur lesquels nous comptions pour prévenir et résoudre les conflits se sont affaiblis. »

La politique étrangère de l’Arctique prévoit un financement sur cinq ans avec un investissement initial de 34,7 millions de dollars et 7 millions de dollars par la suite.

Parmi une liste d’initiatives clés de cette politique, le Canada nommera un ambassadeur pour l’Arctique et ouvrira de nouveaux consulats à Anchorage, en Alaska, et à Nuuk, au Groenland.

Cette politique souligne la nécessité de travailler encore plus étroitement avec l’allié le plus proche du Canada, les États-Unis, pour maintenir la sécurité du territoire nord-américain.

Il est également recommandé au Canada de se rapprocher plus que jamais de ses alliés nordiques – ce travail a déjà commencé.

S’exprimant en contexte, un haut responsable du gouvernement a confirmé que la ministre Joly a récemment rencontré ses collègues ministres des Affaires étrangères des alliés nordiques et a discuté de sécurité.

Le Canada est préoccupé par le fait que des États et des acteurs non arctiques aspirent à jouer un rôle plus important dans les affaires arctiques.

Affaires mondiales Canada affirme que les adversaires du pays utilisent des tactiques non militaires comme les cyberactivités, l’ingérence étrangère et la coercition économique pour tenter d’exercer une influence.

« L’Arctique nord-américain n’est plus à l’abri des tensions », indique la politique.

« La politique étrangère de l’Arctique, une stratégie diplomatique, aborde les défis et les opportunités auxquels le Canada est confronté aujourd’hui, ainsi que ceux auxquels il s’attend au cours des prochaines décennies. Il donne au Canada les outils diplomatiques dont il a besoin pour continuer à affirmer sa souveraineté, à faire progresser ses intérêts en matière de sécurité nationale et à promouvoir un Arctique stable, prospère et sécuritaire. dit Joly.

S’aligner sur la politique de défense

La politique étrangère de l’Arctique vise également à aligner les efforts diplomatiques dans la région sur la politique de défense récemment actualisée : « Notre Nord, fort et libre ».

« Le Canada a énormément bénéficié de notre géographie. Entouré de 3 océans et notre plus proche allié au sud, notre pays bénéficie d’un degré de protection qui a contribué à maintenir la sécurité de nos frontières. Cette réalité est en train de changer dans l’Arctique », a déclaré le ministre de la Défense nationale, Bill Blair.

Le ministre de la Défense considère le changement climatique, et plus particulièrement la vitesse à laquelle l’Arctique se réchauffe, comme une préoccupation de défense nationale.

« Dans les décennies à venir, l’océan Arctique deviendra une voie de navigation vitale entre l’Europe et l’Asie, tandis que de vastes réserves de ressources naturelles deviendront de plus en plus accessibles. Cet accès croissant attire déjà les nations vers la région, augmentant les défis de sécurité et la concurrence géopolitique », a déclaré Blair.

Protéger les habitants du Nord

Cette nouvelle politique est présentée comme venant compléter le Cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord (CNPNA) déjà existant lancé en 2019, co-élaboré avec des groupes des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Cette politique définit une vision commune pour l’Arctique et le Nord ; des personnes et des communautés fortes, prospères et sûres.

« Le succès de cette nouvelle politique étrangère dépendra de l’apprentissage continu de l’expérience, des connaissances et de la sagesse incommensurables des partenaires et des communautés des Premières Nations, des Inuits, des Métis, des traités modernes et de l’autonomie gouvernementale. » a déclaré le ministre Vandal.

« Grâce à cette politique, l’approche du Canada à l’égard de l’Arctique sera élaborée dans le respect de l’autodétermination des Autochtones et des valeurs, intérêts, cultures et traditions des peuples autochtones de l’Arctique et du Nord, y compris l’intégration des connaissances traditionnelles dans la prise de décision dans l’Arctique au niveau mondial. .»

La nouvelle politique étrangère vise à atteindre les objectifs de l’ANPF, tout en faisant face à un contexte géopolitique changeant.