Le comité ne peut « rien ajouter » en concluant que les députés ont aidé des États étrangers, selon McGuinty

OTTAWA – Le président d’un organisme de surveillance de la sécurité nationale affirme que le comité « ne peut rien ajouter » à sa conclusion selon laquelle certains députés ont sciemment aidé les efforts d’États …

Le comité ne peut « rien ajouter » en concluant que les députés ont aidé des États étrangers, selon McGuinty

OTTAWA –

Le président d’un organisme de surveillance de la sécurité nationale affirme que le comité « ne peut rien ajouter » à sa conclusion selon laquelle certains députés ont sciemment aidé les efforts d’États étrangers pour s’ingérer dans la politique canadienne.

Le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement est allé aussi loin que possible pour décrire les accusations dans son récent rapport, a déclaré mercredi le député libéral David McGuinty.

McGuinty a souligné que les membres du comité sont liés par la Loi sur la sécurité de l’information pour le reste de leur vie.

«Tout ce que nous pouvons dire sur ces questions figure dans l’examen. Nous ne pouvons pas en ajouter davantage», a-t-il déclaré. «Chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe a fait l’objet d’un processus de rédaction très important et détaillé.»

La vice-première ministre Chrystia Freeland a déclaré cette semaine qu’il appartenait aux forces de l’ordre de décider si des députés avaient enfreint la loi.

McGuinty a fait écho à cette idée mercredi, affirmant que le travail de la GRC « est de décider, sur la base des renseignements ou des preuves qu’elle peut avoir en sa possession, si elle va prendre des mesures ou non ».

Le rapport du comité indique que les États étrangers se livrent à une ingérence étrangère sophistiquée et généralisée, ciblant spécifiquement les processus démocratiques du Canada avant, pendant et après les élections.

Il indique que la Chine et l’Inde sont les auteurs les plus actifs, ajoutant que ces activités constituent une menace importante à la sécurité nationale et à l’intégrité globale de la démocratie canadienne.

Les conclusions de la commission se répercutent alors que le Parlement étudie un projet de loi gouvernemental visant à mieux protéger les institutions démocratiques contre l’ingérence étrangère.

Le projet de loi déposé à la Chambre des communes au début du mois dernier comprend une série de mesures visant à dissuader, enquêter et punir l’ingérence étrangère.

Cela introduirait de nouvelles dispositions pénales contre les actes trompeurs ou subreptices, permettrait un partage plus large d’informations sensibles et établirait un registre de transparence sur l’influence étrangère.

Des groupes de la société civile ont exprimé mercredi leur inquiétude quant au manque de temps réservé à l’étude du projet de loi par un comité des Communes. Les audiences ont commencé à la fin de la semaine dernière et pourraient se terminer dès cette semaine.

L’Association canadienne des libertés civiles exhorte le comité à demander plus de temps « afin que des consultations publiques véritablement inclusives et substantielles puissent avoir lieu ».

Le Groupe de surveillance des libertés civiles internationales, basé à Ottawa, aimerait également voir davantage de débats.

«Nous trouvons décevant et scandaleux, en fait, que le projet de loi avance si rapidement», a déclaré Tim McSorley, le coordinateur national du groupe.

«Le fait qu’ils avancent si rapidement donne l’impression que des amendements sont très improbables.»