Legault se joindra aux premiers ministres canadiens pour un voyage de négociation à Washington le 12 février

Le premier ministre du Québec, François Legault, se rendra à Washington lorsque le président élu Donald Trump entrera en fonction après que ce dernier a menacé d’imposer des tarifs douaniers sur les exportations canadiennes vers …

Le premier ministre du Québec rencontre Trump, Zelensky et Musk lors de son voyage à Paris

Le premier ministre du Québec, François Legault, se rendra à Washington lorsque le président élu Donald Trump entrera en fonction après que ce dernier a menacé d’imposer des tarifs douaniers sur les exportations canadiennes vers les États-Unis.

Legault a indiqué qu’il se rendra dans la capitale américaine le 12 février dans le cadre d’une mission du Conseil de la fédération. Il a fait cette annonce à la suite d’une réunion virtuelle mercredi après-midi avec les premiers ministres des autres provinces.

« Le Québec et les autres provinces canadiennes entendent exercer un leadership dans les discussions avec les États-Unis. Le Québec veut être à la table des négociations et nommera son représentant en temps et lieu», a-t-il déclaré sur le réseau social X mercredi soir.

Plus tôt dans la journée, Legault a appelé le Québec à « garder la tête froide » alors que Trump multiplie les menaces contre le Canada.

«Trump va profiter de toutes les opportunités à sa disposition pour accroître son rapport de force», a écrit le premier ministre du Québec dans une lettre publiée sur Facebook. «Raison de plus pour garder la tête froide et refuser de jouer le jeu du président élu.»

Cette lettre intervient alors que le candidat républicain multiplie les menaces contre le Canada et d’autres pays. Trump affirme qu’il imposera des droits de douane de 25 pour cent sur les exportations canadiennes vers les États-Unis. Il est même allé jusqu’à parler d’annexion du Canada sous la menace de représailles économiques.

Il a également menacé d’annexer le Groenland, qui appartient au Danemark, et de prendre le contrôle du canal de Panama.

Legault estime que la démission de Justin Trudeau à la tête du Parti libéral du Canada apporte son lot d’incertitude à Ottawa. Mais il insiste sur le fait que les mains du Québec ne sont pas liées.

« Nous aimerions qu’il y ait moins d’incertitude au sein du gouvernement fédéral pour le moment », a-t-il écrit. «Mais cela ne veut pas dire que le Québec et le reste du Canada sont sans moyens d’agir.»

Legault a répété qu’il partageait les préoccupations de Trump concernant l’immigration, comme il l’avait déjà fait en novembre dernier. « Je réitère qu’il est beaucoup trop facile d’entrer au Canada sous de faux prétextes », peut-on lire dans la lettre. « Prendre des mesures pour contrer cela contribuerait à rassurer le gouvernement américain. »

« Le 19 novembre, j’ai chargé le ministère de la Sécurité publique de commencer une surveillance active de notre territoire. Depuis, la SQ patrouille à la frontière avec les États-Unis. Nous sommes également en contact avec la GRC, Immigration Canada et les autorités américaines. Nous attendons du gouvernement fédéral qu’il durcisse considérablement les exigences en matière de visa et qu’il prenne de son côté toutes les mesures nécessaires », a-t-il ajouté.

Legault a indiqué que, lors de la rencontre avec ses homologues provinciaux, il « avait exprimé (sa) inquiétude quant à la situation politique actuelle à Ottawa » et qu’il « avait réitéré l’importance d’avoir un plan plus détaillé des frontières et des mesures pour empêcher les gens d’entrer ». entrer au Canada sous de faux prétextes.

Legault a également exhorté le gouvernement fédéral à augmenter ses dépenses militaires. L’OTAN s’est fixé pour objectif que tous ses pays membres consacrent 2 pour cent de leur PIB à la défense.

« Le Canada est en retard sur ce point, mais le gouvernement fédéral est déterminé à atteindre cet objectif. Ottawa devra montrer qu’il prend ce dossier au sérieux et accélérer le pas. Le Québec en bénéficiera également, puisque nous avons plusieurs entreprises très prospères dans le secteur de la défense », a-t-il écrit.

Si Trump imposait des droits de douane de 25 pour cent sur les produits canadiens, les consommateurs et les entreprises américaines en souffriraient également, selon Legault. Il a donné l’exemple de l’industrie de l’aluminium.

«Imposer des droits de douane de 25 pour cent nous nuirait, mais cela nuirait également aux entreprises américaines qui ont besoin de nos produits, sans parler des prix plus élevés pour les Américains eux-mêmes.»