Les défenseurs soulignent les inégalités croissantes lors de la Semaine de la petite enfance

La Semaine de la petite enfance est en cours et ses défenseurs affirment que les gouvernements doivent faire davantage pour résoudre le problème des inégalités. « Si vous êtes, par exemple, issu d’une famille à …

Les défenseurs soulignent les inégalités croissantes lors de la Semaine de la petite enfance

La Semaine de la petite enfance est en cours et ses défenseurs affirment que les gouvernements doivent faire davantage pour résoudre le problème des inégalités.

« Si vous êtes, par exemple, issu d’une famille à faible revenu, ou si vous vivez dans une famille qui parle majoritairement anglais, lorsque vous entrez en maternelle, vous courez plus de risques d’avoir des vulnérabilités dans de nombreux domaines de votre développement », explique Elise. Bonneville, directrice du Collectif petite enfance.

Elle affirme que les familles de la province sont confrontées à des disparités socioéconomiques et territoriales croissantes. C’est pourquoi la Semaine de la petite enfance de cette année se penche de plus près sur ces écarts.

« Nous devons nous exprimer à leurs côtés et rappeler à tout le monde qu’il s’agit d’une période cruciale pour le développement humain », ajoute-t-elle.

La dernière enquête québécoise sur le développement des enfants de la maternelle démontre une forte augmentation, entre 2012 et 2022, du nombre d’enfants de 5 ans considérés comme vulnérables.

Les enfants anglophones sont encore plus à risque, note le sondage, ce qui constitue une préoccupation majeure pour les communautés des Premières Nations, explique Derek Aronhia:nens Montour, ambassadeur auprès du conseil d’administration de la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador.

« Surtout avec l’augmentation des lois en matière de langue, nous avons été obligés de parler anglais et maintenant on nous dit qu’il faut parler français, tandis que notre propre langue diminue », dit Montour.

Il affirme également que les communautés autochtones sont confrontées à un risque encore plus grand en raison de la discrimination systémique.

« Il y a des facteurs d’éloignement, étant donné la petite taille de la communauté, et il y a des défis entre les juridictions », explique Montour.

Mais même en ville, ces écarts existent toujours, affirme le maire de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais.

« Toutes ces infrastructures publiques sont vraiment importantes pour réduire les écarts entre les familles les plus pauvres et les plus riches de l’arrondissement, affirme Lessard-Blais.

Même s’il n’existe pas de solution miracle, Bonneville affirme que les gouvernements doivent faire davantage.

« Les gouvernements doivent réfléchir à la politique et aux actions sociales envers les communautés, et les communautés doivent savoir ce qui est le mieux pour leurs populations », déclare Bonneville.