Les débardeurs du port de Montréal ont débrayé tôt dimanche pour une grève d’une journée visant à faire pression sur leur employeur dans un contexte de négociations contractuelles difficiles.
Le syndicat représentant près de 1 200 débardeurs du deuxième plus grand port du pays a donné jeudi un préavis d’arrêt de travail complet de dimanche 7 heures du matin à lundi matin.
Cette décision s’ajoute à une grève en cours concernant les heures supplémentaires et à une grève de trois jours dans deux terminaux à conteneurs qui a pris fin au début du mois.
L’Association des employeurs maritimes affirme que l’arrêt de travail concerne le port de Montréal et le terminal de Contrecoeur, mais les activités liées aux navires céréaliers et à l’approvisionnement de Terre-Neuve-et-Labrador seront maintenues conformément à une décision de juillet du Conseil canadien des relations industrielles.
«La MEA espère que les prochaines discussions avec le Service fédéral de médiation et de conciliation seront fructueuses et mèneront à un retour à la table des négociations pour parvenir rapidement à une convention collective négociée», écrit samedi l’entreprise dans un communiqué. Il a déclaré la semaine dernière que les parties restaient dans une impasse après 35 réunions de médiation réparties sur 15 mois.
Un porte-parole du syndicat a déclaré que les grévistes tenaient une assemblée générale spéciale dimanche matin, mais n’a pas divulgué les détails de l’ordre du jour et n’a mis personne à disposition pour un entretien.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a déclaré dans un communiqué que les actions du syndicat affectent les petites et moyennes entreprises, particulièrement à l’approche de la période chargée des achats des Fêtes.
«Il est temps que le gouvernement fédéral fasse des ports un service essentiel, afin qu’ils demeurent opérationnels en tout temps», a écrit Jasmin Guénette, vice-président aux affaires nationales de la fédération.
Les travailleurs sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2023.