Les experts tirent la sonnette d’alarme face à un nouveau groupe nationaliste d’extrême droite qui s’est formé au Québec.
Ce week-end, un groupe de jeunes nationalistes ont célébré la première salve de la révolte des patriotes de 1837 dans le village de Saint-Denis-sur-Richelieu, au Québec, à environ 60 kilomètres à l’est de Montréal, où les patriotes affrontaient l’armée britannique. Ils ont appelé les noms des combattants et de leurs héros tombés au combat.
Lors de leur marche, la « Nouvelle Alliance » a rassemblé des générations de souverainistes purs et durs, défendant la société québécoise traditionnelle.
«Le nationalisme a peut-être mauvaise presse, mais nous l’acceptons», a déclaré un membre dans une interview à Noovo Info.
Le président du groupe, François Gervais, déclare : « Nous représentons l’héritage catholique de la société québécoise », affirmant que son groupe mène un séparatisme combatif.
Leurs tactiques vont de l’interdiction des Français à des panneaux d’arrêt jusqu’à la protestation contre l’immigration de masse.
«Pour nous, il y a un problème d’immigration: le Québec a largement dépassé ses seuils d’intégration à la société», a ajouté Gervais.
Mais les experts en radicalisation affirment que le groupe flirte avec l’extrême droite.
«Leur imagerie, la façon dont ils se comportent, les logos et les symboles ressemblent beaucoup au fascisme», a déclaré Francis Dupuis-Deri, professeur de sciences politiques à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
David Morin, expert en radicalisme à l’Université de Sherbrooke, ajoute : « De mon point de vue, ils appartiennent à la droite radicale ethno-centriste ».
Le sujet est embarrassant pour les partis souverainistes établis.
«C’est un parti de droite radicale qui n’a pas sa place dans le mouvement indépendantiste», affirme le député nouvellement élu du Bloc québécois Louis-Philippe Sauvé.
Le chef du Parti québécois (PQ) est plus nuancé.
«Nous avons un code d’éthique qui fait qu’il est impossible d’exprimer de la haine dans notre parti», a déclaré Paul St-Pierre Plamondon à Noovo Info.
Il reste à voir si un groupe comme la Nouvelle Alliance se renforcera et pourra gagner le soutien des souverainistes à mesure que le PQ monte dans les sondages.
Avec des fichiers de Noovo Info