Les Jeux olympiques ne sont pas terminés pour l’équipe canadienne de soccer féminin, mais le générique est sur le point de se terminer

Parce que le Canada n’a pas voulu retirer son équipe féminine de soccer des Jeux olympiques, la FIFA a presque réussi à le faire. Samedi, l’instance dirigeante du football mondial – qui supervise ce sport …

Les Jeux olympiques ne sont pas terminés pour l'équipe canadienne de soccer féminin, mais le générique est sur le point de se terminer

Parce que le Canada n’a pas voulu retirer son équipe féminine de soccer des Jeux olympiques, la FIFA a presque réussi à le faire.

Samedi, l’instance dirigeante du football mondial – qui supervise ce sport aux Jeux olympiques – a retiré six points au Canada lors de ce tournoi.

Dans un communiqué, le directeur général du Comité olympique canadien, David Shoemaker, a déclaré qu’il se sentait « très mal pour les athlètes ». Le Canada compte faire appel de la décision devant le Tribunal arbitral du sport.

L’équipe féminine a encore deux de ses trois matchs du premier tour à jouer. Avec un total maximum de trois points à leur actif, il est difficile d’imaginer les Canadiennes se qualifier. Elles devront tout faire, y compris le match de dimanche à Saint-Étienne contre la France, numéro 2 mondiale.

Même si le Canada y parvenait, il aurait besoin de l’aide des deux dernières équipes de son groupe.

Les Jeux olympiques de l’équipe de football ne sont pas encore terminés, mais ils sont sur le point de se terminer.

De plus, la FIFA a imposé des sanctions à trois entraîneurs canadiens. L’entraîneuse en chef Bev Priestman et deux de ses collaborateurs, Jasmine Mander et Joseph Lombardi, se voient interdire toute implication dans le soccer organisé pendant un an.

La FIFA a accéléré sa propre procédure pour rendre son jugement aussi rapidement. Un panel de juges d’appel a déclaré que les trois hommes « ont été jugés responsables de comportements offensants et de violation des principes du fair-play ».

L’organisation canadienne de soccer avait déjà suspendu Priestman en attendant sa propre enquête. Il semble maintenant peu probable que l’organisation lui accorde sa confiance, peu importe ce que l’enquête révélera.

De plus, le programme, qui est en manque permanent de fonds, se voit infliger une amende de 200 000 francs suisses (313 000 dollars), une somme qu’il ne peut probablement pas se permettre.

Il s’agit d’un remarquable reproche adressé à un programme qui a été mis à mal à Paris. Cela fait trois jours que la nouvelle a éclaté qu’un analyste du programme a été arrêté par les autorités locales. Il a été surpris en train de piloter un drone au-dessus d’un entraînement du premier adversaire du Canada ici, la Nouvelle-Zélande.

C’est ainsi que débuta une grande période de déconfinement. Au début, le COC avait annoncé que deux membres du personnel suspendus – le pilote du drone et son supérieur immédiat, un entraîneur adjoint – avaient été renvoyés chez eux.

Shoemaker a soutenu Priestman.

« J’ai été convaincu par le fait que Bev Priestman n’était pas impliquée, n’avait aucune connaissance de l’incident », a déclaré Shoemaker mercredi.

Priestman a nié toute implication dans cette affaire, mais en des termes obscurs. Jeudi soir, elle a également été renvoyée chez elle.

Vendredi, Shoemaker a déclaré qu’il n’envisagerait pas de renoncer à la victoire du Canada contre la Nouvelle-Zélande ou de retirer l’équipe parce que « cela se ferait au détriment des joueurs ».

La FIFA n’a pas eu les mêmes scrupules.

Ironiquement, cette décision soulage la pression sur l’establishment du soccer canadien. L’insistance pour que le Canada fasse quelque chose de plus que renvoyer trois joueurs à la maison a maintenant son effet.

Cependant, la surveillance exercée sur l’équipe ne fera qu’augmenter.

Jusqu’à présent, il s’agissait d’une préoccupation essentiellement canadienne. Dimanche, la situation va changer lorsque le Canada affrontera le pays hôte dans un stade Geoffroy-Guichard bondé.

En général, les spectateurs des Jeux olympiques ne sont pas partisans. Les locaux encourageront leurs compatriotes, mais cela ne signifie pas qu’ils sont contre quelqu’un d’autre. Cela pourrait être un peu différent dimanche.

Si le Canada l’emporte, de nouveaux appels pourraient être lancés pour que l’équipe soit retirée du tournoi. Les Canadiens devront également battre la Colombie mercredi. À ce moment-là, les choses pourraient devenir fébriles.

Si le Canada perd, il ne pourra pas terminer avec plus de zéro point et sera éliminé.

Il s’agit d’un cas presque unique d’un délinquant jugé coupable d’avoir enfreint les règles du fair-play aux Jeux olympiques, alors que ceux-ci étaient en cours, et autorisé à continuer d’y participer.

La question n’est plus de savoir si le Canada peut encore gagner, mais plutôt s’il doit le vouloir.