Pat King, organisateur du « Freedom Convoy », a été libéré sous caution après une violation présumée de ses droits

OTTAWA – L’organisateur du « Freedom Convoy », Pat King, a été libéré sous caution vendredi après avoir passé plus d’une semaine en prison suite à des allégations de la Couronne selon lesquelles il aurait …

'Freedom Convoy' organizer Pat King arrives for his trial at the courthouse in Ottawa, on Thursday, May 16, 2024. THE CANADIAN PRESS/Spencer Colby

OTTAWA –

L’organisateur du « Freedom Convoy », Pat King, a été libéré sous caution vendredi après avoir passé plus d’une semaine en prison suite à des allégations de la Couronne selon lesquelles il aurait violé les conditions de sa mise en liberté sous caution.

La Couronne a allégué que King avait violé ses conditions de libération précédentes, qui lui permettaient uniquement d’utiliser les médias sociaux pour collecter des fonds pour sa défense juridique. La Couronne affirme que son activité en ligne s’est étendue au-delà de ce qui était autorisé entre le 10 et le 29 juillet.

King, dont le procès criminel s’est terminé le mois dernier, s’est envolé de son domicile en Alberta vers Ottawa la semaine dernière pour se rendre à la police après avoir pris connaissance des allégations.

Les accusations criminelles portées contre King découlent de son rôle dans l’organisation de la manifestation du Freedom Convoy de 2022 à Ottawa, et un juge devrait rendre son verdict en octobre.

King a comparu vendredi devant le même juge de première instance – le juge de la Cour supérieure Charles Hackland – qui a accepté de le libérer sous caution avec des conditions plus strictes, notamment concernant son utilisation des médias sociaux.

Les détails de l’audience sont protégés par une ordonnance de non-publication rendue par le tribunal.

King est resté animé dans le box des accusés tout au long de l’audience, faisant des expressions faciales lorsque la Couronne parlait, faisant des gestes vers certains partisans dans la galerie et appelant fréquemment son avocate, Natasha Calvinho.

Après que le juge ait demandé la première pause de la journée, King, toujours à l’intérieur du box des prisonniers, a formé ses doigts pour former la lettre L et a fait un geste vers un journaliste de CBC News.

La Couronne et la défense de King ont finalement convenu des conditions de libération, que le juge a qualifiées d’« approche raisonnable et équilibrée qui protégera l’intérêt public, mais permettra également à l’accusé de procéder à la collecte de fonds nécessaire ».

Les conditions lui ordonnent de quitter Ottawa dans les 48 heures et de ne pas revenir à moins de voir son avocat ou de se présenter au tribunal.

Il lui est également interdit de participer à des protestations ou des manifestations, ou de posséder des armes à feu ou des armes.

Son utilisation des réseaux sociaux se limitera à la sollicitation de dons pour sa défense juridique et à la vente aux enchères d’objets non liés au convoi de la liberté. Ses garants sont autorisés à accéder à ses appareils électroniques et à ses comptes de réseaux sociaux pour s’assurer qu’il respecte les ordres.

King a quitté le palais de justice d’Ottawa visiblement joyeux et a été accueilli par sa petite amie et une douzaine de partisans à sa sortie.

Il s’est excusé auprès d’eux pour les avoir « stressés », et beaucoup se sont arrêtés pour le serrer dans leurs bras et essayer de le prendre en photo pour leurs diffusions en direct sur les réseaux sociaux.

King a été une figure marquante de la manifestation massive qui a déferlé sur la capitale nationale en 2022, et qui a vu les manifestants se retrancher dans les rues du centre-ville d’Ottawa pendant trois semaines.

Ils protestaient contre les restrictions de santé publique liées à la COVID-19 et les mandats de vaccination, ainsi que contre le gouvernement fédéral libéral.

Il a plaidé non coupable de méfait, d’avoir conseillé à d’autres de commettre des méfaits, d’avoir entravé le travail de la police et d’autres infractions.

La Couronne allègue que King exerçait une influence sur la foule et qu’il a contribué aux perturbations qu’elle a causées à la ville et aux personnes qui vivaient et travaillaient à proximité.

Son avocat a fait valoir que King n’était qu’un simple manifestant pacifique.