Le Parlement québécois a adopté une motion pour dénoncer un organisme financé publiquement qui fait la promotion de « formes d’exploitation sexuelle de mineurs », selon le Parti québécois (PQ).
Le PQ a spécifiquement ciblé le Projet d’intervention auprès des mineurs prostitués (PIAMP), un organisme montréalais qui a reçu 350 000 $ en financement public l’an dernier.
PIAMP a même reçu 2 000 $ en 2023-2024 de la députée de Mercier Ruba Ghazal, nouvelle co-porte-parole des femmes de Québec solidaire.
La motion adoptée demande au gouvernement de cesser tout financement public des organisations qui encouragent les formes d’exploitation sexuelle des mineurs.
Tous les partis ont voté favorablement, avec 100 députés présents au moment du vote. Seul le député indépendant Youri Chassin s’est abstenu.
La mission du PIAMP est « d’écouter, de soutenir et d’accompagner dans (ses) démarches toute personne âgée de 12 à 25 ans qui échange ou est susceptible d’échanger des services sexuels contre toute forme de rémunération », selon son site Internet.
Le PQ critique particulièrement l’offre d’ateliers de « sexting légal » proposée par l’organisme, mais aussi sa position sur le « sugar daddy », soit une relation entre un adulte et un jeune qui « propose sa compagnie pour diverses activités », selon à un document produit par PIAMP.
«Cette organisation ne lutte pas contre la prostitution des mineures, mais plutôt offre un soutien dans lequel cette histoire de ‘sugar daddy’ est présentée comme une sorte de plan d’affaires, ou d’épanouissement personnel, ou de sortie de la prostitution», a déclaré le chef du PQ, Paul St. -Pierre Plamondon lors d’une mêlée de presse.
Le document du PIAMP précise que le « sucre » est « présenté comme une exploitation sexuelle », mais « en réalité, cela convient à certaines personnes, par exemple parce qu’elles (sic) construisent des relations de confiance et se sentent respectées et soutenues par leur SD (sugar daddy). »
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a alloué près de 230 000 $ au PIAMP par l’intermédiaire du Programme de soutien aux organismes communautaires.
Le ministère de la Sécurité publique a accordé un total de 120 000 dollars à l’organisation.