Statistique Canada indique que l’économie a connu une croissance de 0,3 pour cent en octobre, aidée par la vigueur du secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz, après une augmentation de 0,2 pour cent en septembre.
L’agence affirme que cette croissance est survenue alors que les industries productrices de services ont progressé de 0,1 pour cent pour le mois, marquant le cinquième mois consécutif de hausse.
Pendant ce temps, après quatre baisses mensuelles consécutives, les industries productrices de biens ont augmenté de 0,9 pour cent.
L’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz ont augmenté de 2,4 pour cent en octobre, les trois sous-secteurs étant en hausse. L’extraction de pétrole et de gaz a été le principal contributeur, augmentant de 3,1 pour cent.
L’industrie manufacturière a augmenté de 0,3 pour cent au cours du mois, après quatre baisses mensuelles consécutives, portée par une augmentation de la fabrication de biens non durables.
Andrew Grantham, économiste principal à la Banque CIBC, a qualifié les gains économiques d’octobre de « avancée plus importante que prévu », car les résultats étaient légèrement supérieurs aux estimations du consensus. Mais il a noté que les premières preuves pour novembre suggèrent que «cela a encore trébuché ce mois-là».
Les premières estimations de Statistique Canada pour novembre suggèrent que le PIB réel pour le mois a légèrement diminué de 0,1 pour cent, les diminutions dans les secteurs de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière, de pétrole et de gaz, du transport et de l’entreposage, ainsi que de la finance et des assurances ayant été partiellement compensées par des augmentations dans les services d’hébergement et de restauration et immobilier et location et crédit-bail.
«En raison de cette volatilité mensuelle, le PIB du quatrième trimestre reste légèrement inférieur aux projections de la Banque du Canada (rapport sur la politique monétaire) et au potentiel à long terme de l’économie», a déclaré Grantham dans une note.
Pour cette raison, il a déclaré que la banque centrale réduirait probablement son taux directeur d’un quart de point de pourcentage lors de sa prochaine réunion en janvier, plutôt que d’un demi-point de pourcentage comme elle l’avait fait lors de ses deux dernières décisions.
«Même s’il est évident que les secteurs de l’économie sensibles aux taux d’intérêt (c.-à-d. l’immobilier et les ventes au détail) se sont déjà renforcés à mesure que la BdC a abaissé les taux, d’autres allégements des taux d’intérêt seront nécessaires au cours de la nouvelle année pour aider à combler l’écart de production. » dit-il.
L’immobilier et la location ont augmenté de 0,5 pour cent, enregistrant leur sixième hausse mensuelle consécutive et la plus importante depuis janvier. Cela s’est produit alors que les ventes de maisons à l’échelle nationale ont augmenté au cours du mois, en grande partie grâce à une activité plus forte dans des marchés tels que les régions du Grand Toronto et du Grand Vancouver.
L’industrie a connu la plus grande activité mensuelle depuis avril 2022.
Pendant ce temps, le secteur de la construction a progressé de 0,4 pour cent en octobre, tiré par la construction de bâtiments non résidentiels.
Le commerce de gros a augmenté pour un deuxième mois consécutif, affichant une croissance de 0,5 pour cent. Les matériaux et fournitures de construction ont été l’un des principaux contributeurs à la croissance du secteur, stimulés par une augmentation du nombre de grossistes-marchands de bois d’œuvre, de contreplaqué et de menuiserie.
L’économiste principal de la Chambre de commerce du Canada, Andrew DiCapua, a déclaré qu’il s’attend à une croissance du PIB de près de 2 pour cent au quatrième trimestre.
«Si cet élan se maintient, cela pourrait influencer la décision de la Banque du Canada en janvier, ce qui pourrait ralentir le rythme des réductions de taux au cours de la nouvelle année», a-t-il déclaré dans un communiqué.
«Cela dit, nous restons pessimistes quant aux défis à venir, avec des droits de douane, des objectifs d’immigration réduits et une incertitude accrue qui assombrit les perspectives des entreprises. Il est néanmoins encourageant de voir l’économie afficher un dernier point de données du PIB pour l’année sur des bases solides.»