Un responsable de la BdC met en garde contre le fait de jouer avec les règles hypothécaires pour rendre le logement abordable

Le sous-gouverneur principal de la Banque du Canada met en garde contre l’ajustement des règles hypothécaires pour tenter de rendre la perspective d’accession à la propriété plus abordable. Carolyn Rogers prononce aujourd’hui un discours sur …

Carolyn Rogers, senior deputy governor of the Bank of Canada, holds a press conference at the Bank of Canada in Ottawa on Wednesday, March 6, 2024. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick

Le sous-gouverneur principal de la Banque du Canada met en garde contre l’ajustement des règles hypothécaires pour tenter de rendre la perspective d’accession à la propriété plus abordable.

Carolyn Rogers prononce aujourd’hui un discours sur le marché hypothécaire devant l’Economic Club of Canada à Toronto.

«Nous devons résister à la tentation d’essayer de résoudre le problème de l’abordabilité du logement en bricolant trop avec le marché hypothécaire», a déclaré Rogers dans son discours préparé.

La responsable de la banque centrale affirme que l’amélioration de l’accessibilité au logement nécessite en fin de compte de parvenir à un équilibre entre l’offre et la demande, ce qui, selon elle, prendra du temps.

«En attendant, trop s’appuyer sur des mesures réduisant le coût de financement à court terme pourrait avoir des conséquences à long terme sur la santé financière des ménages, du marché et de l’économie», a déclaré Rogers.

Le gouvernement fédéral a récemment annoncé qu’il augmenterait la période d’amortissement maximale pour les acheteurs d’une première maison et les acheteurs de nouvelles constructions de 25 ans à 30 ans afin d’aider davantage de personnes à accéder au marché du logement.

Rogers affirme que même si contracter un prêt hypothécaire sur 30 ans réduit les mensualités d’un prêt hypothécaire moyen d’environ 200 $, cela augmente les frais d’intérêt globaux des emprunteurs de 50 000 $ sur la durée du prêt.

La décision du gouvernement libéral d’allonger la période d’amortissement répondait aux préoccupations voulant que les jeunes ne soient pas en mesure d’accéder au marché immobilier en raison du prix élevé des maisons.

L’abordabilité du logement continue d’être une préoccupation majeure pour les Canadiens après une période d’inflation et de taux d’intérêt élevés.

Rogers a reconnu qu’il existe un risque que les renouvellements hypothécaires à venir amènent les ménages à réduire leurs dépenses plus que prévu ou entraînent une augmentation des taux de délinquance.

Mais elle dit que la Banque du Canada ne s’attend pas à ce que cela se produise.

«Du point de vue de la politique monétaire, nos prévisions incluent l’attente que les ménages continueront à ajuster leurs habitudes d’épargne et de dépenses pour absorber l’impact de la hausse des remboursements hypothécaires», a-t-elle déclaré.